"La P'tite Julie" : scénario d'un naufrage
Les recherches se poursuivent cet après-midi à cinquante-quatre kilomètres au large de l’Ile Vierge, dans le Finistère. Un avion des douanes et sept bateaux de pêche coordonnés par le remorqueur de haute mer “L’Argonaute” quadrillent la zone pour retrouver au moins les corps des 4 marins disparus lundi. Deux corps ont été retrouvés, dont celui du patron, et un seul marin sur les 7 à bord a survécu. “L'enquête va conduire à aller voir l'état de la coque qui se trouve à 80 mètres sous la mer. Ce qui se dit, c'est qu'il n'y a pas eu de collision. On en aura le coeur net quand la coque sera inspectée”, a déclaré le ministre français de la Pêche, Michel Barnier, qui s'est rendu à Erquy, le port d’attache de La P’tite Julie dans les Côtes d’Armor. Mais le témoignage du rescapé permet déjà de savoir que les marins n’ont pas pu accéder aux canots de sauvetage à l’avant du navire.
Michel Barnier, a ensuite rendu visite au marin survivant à l’hôpital de la Cavale Blanche à Brest. Depuis la préfecture maritime, après une rencontre avec les professionnels du sauvetage en mer, il a appelé à un renforcement des règles de sécurité pour les marins-pêcheurs.
La balise d’identification automatique AIS sera obligatoire pour tous les navires de plus de quinze mètres et le ministre réfléchit à en équiper aussi les plus petits.
Autre annonce, l’Etat va s’engager à financer à 75% l’achat de balises individuelles portatives. Et chacun des 20 000 marins-pêcheurs de France devra en porter une dans son vêtement de flottabilité. Mais malgré ça, la pêche restera un métier dangereux.
Grégoire Lecalot
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.