La mutuelle étudiante LMDE placée sous administration provisoire
La LMDE, première mutuelle des étudiants, a été placée jeudi sous administration provisoire par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Il lui est notamment reproché son manque de fonds propres. Anne-Marie Cozien, l'ancienne directrice générale de la mutuelle Unéo, a été nommée administratrice pour un an.
La direction de la LMDE, qui a annoncé ce lundi la mise sous tutelle, estime cette décision injustifiée et compte en faire appel devant le Conseil d'Etat. "Sur le fond, on a un peu de mal à comprendre, a expliqué à l'AFP la directrice Vanessa Favaro, sachant qu'on est dans une pocédure de contrôle et de redressement des comptes depuis un an et demi, et que c'est un constante amélioration ".
L'organisme est en effet sous surveillance depuis 2013 en raison de ses difficultés financières : ses comptes sont passés dans le rouge fin 2012. Une procédure d'adossement à la MGEN, mutuelle de l'Education nationale, a été engagée à ce moment-là pour en assurer la solidité financière.
Pas d'impact sur les reboursements des affiliés et futurs affiliés
A la LMDE, la nouvelle a de quoi inquiéter au moment où plus d'un million d'étudiants vont devoir choisir leur mutuelle pour l'année à venir. Mais le gouvernement se veut rassurant, rien ne devrait changer pour les adhérents. "La décision de l'ACPR ne remet pas en cause le remboursement des soins aux étudiants, qui est garanti et continuera d'être assuré ", ont indiqué dans un communauté le ministre de l'Education Benoît Hamon, ainsi que Marisol Touraine et Michel Sapin, ministres des Affaires sociales et des Finances.
Les trois ministres disent également espérer que la poursuite du processus de rapprochement engagé entre la LMDE et la MGEN pourra permettre "la levée rapide de la mesure conservatoire décidée par l'ACPR ".
Le système des mutuelles étudiantes critiqué
Ce n'est pas la première fois que la LMDE est épinglée : elle avait par exemple été mise en cause par la Cour des comptes en septembre 2013. D'autres mutuelles étaient concernées par les critiques, mais elle était particulièrement pointée du doigt pour "une qualité de services très globalement insatisfaisante " pour "des coûts de gestion élevés ".
Et en 2012, l'UFC-Que choisir proposait un arrêt du système actuel de la sécurité sociale étudiante, plaidant pour un rapatriement de la santé étudiante dans les caisses primaires d'assurance maladie.
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