La moitié des étudiants ne se protègent pas lors d'un rapport
La dernière enquête de la mutuelle étudiante Smerep sur la santé des jeunes est assez préoccupante et c'est la première fois qu'elle s'intéresse également aux lycéens. Elle montre, pêle-mêle, que de plus en plus de lycéennes ont recours à la pilule du lendemain, que les étudiants ne se protègent pas assez contre les maladies sexuellement transmissibles, ou que les jeunes globalement consomment des alcools de plus en plus forts pendant leurs soirées.
Parmi les données les plus inquiétantes, près d'un tiers des lycéens ne se protègent pas systématiquement lors d'un rapport sexuel. Ils disent avoir confiance, ils n'ont pas le réflexe, pas envie, et 16% d'entre eux pensent qu'on guérit du Sida. Paradoxalement, les étudiants se protègent encore moins (la moitié seulement utilise systématiquement un préservatif) alors qu'ils ont davantage conscience du danger.
Pharmacie plutôt que médecin
Il y a donc un manque de prévention et d'information manifeste et en conséquence, les jeunes filles ont recours à des solutions d'urgence : un tiers des lycéennes qui ont déjà des rapports sexuels ont eu besoin, au moins une fois, d'une pilule du lendemain. Selon l'Insee, 40% des jeunes filles de 15 à 24 ans ont déjà utilisé cette solution pour éviter une grossesse, et elles vont en très grande majorité à la pharmacie sans passer par un médecin.
Plus étonnant encore, 11% des lycéennes ont déjà eu recours à une IVG, (contre 4% des étudiantes), ce n'est donc pas rare. Enfin 70% des lycéennes ne prennent pas de pilule contraceptive selon cette enquête.
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