La mission parlementaire rend enfin son rapport sur la burqa
Le voile intégral doit être interdit dans les services publics. C'est dit. La mission parlementaire a eu bien du mal à se mettre d'accord... Dans son rapport, adopté aujourd'hui, elle se prononce donc pour une interdiction dans les services publics - et non dans l'espace public. Précision d'importance. Et prudence à tous les étages.
Car le rapport a bien failli ne pas être adopté par ses membres... Le PS a boycotté d'ailleurs le vote, pour protester contre un débat “pollué par celui sur l'identité nationale”.
_ Mais c'est à droite que les divergences ont été les plus fortes : plusieurs UMP ont déploré une “demi-loi”, et plaidé pour un texte législatif d'interdiction dans tout l'espace public.
Car le rapport plaide d'abord pour une résolution parlementaire - sans pouvoir contraignant.
Le texte préconise une “disposition interdisant de dissimuler son visage dans les services publics” - dans les transports et aux abords des écoles. selon le rapport.
Concrètement, la loi “contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public mais aussi à conserver le visage découvert” en son sein, faute de quoi les femmes concernées ne pourraient pas percevoir les prestations souhaitées.
Pour le reste, la mission parlementaire établit au total 18 préconisations. Et reprend à son compte les conclusions de la commission de réflexion sur la laïcité, présidée par Bernard Stasi en 2007, préconisant d'engager une réflexion sur la construction de lieux de culte pour les musulmans et sur l'éventualité de créer de nouveaux jours fériés (comme pour l'Aïd el-Kébir).
_ Ce dernier point “mérite qu'on l'étudie à nouveau”, selon le rapport.
Hasard du calendrier ? Le président de la République, lors d'un hommage aujourd'hui aux soldats morts pour la France, a tenu à souligner que "notre pays ne peut laisser stigmatiser les citoyens français musulmans"...
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