La Guadeloupe rend hommage au syndicaliste tué
La cérémonie commencera à 15h, heure locale (20h, heure de Paris) dans le petit stade de Petit Canal, à une trentaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre, un stade prévu pour accueillir
800 personnes.
Hier soir, des centaines de Guadeloupéens anonymes et des célébrités politiques -dont Olivier Besancenot, le leader du Nouveau parti anticapitaliste, et l'altermondialiste José Bové- ont défilé devant le cercueil ouvert du syndicaliste, exposé au Palais de la mutualité, quartier général du collectif LKP depuis le début du mouvement, au centre de Pointe-à-Pitre.
Venue à titre personnel, Ségolène Royal, l'ancienne candidate PS à la résidentielle de 2007 doit assister aux obsèques de Jacques Bino. Sa présence a été dénoncée par la fédération UMP de Guadeloupe qui l'a accusée de "récupération politicienne".
Vers un retour à la normale
Au cours du week-end, après un mois de grève générale, la vie quotidienne a commencé à reprendre un cours plus normal sur l'île antillaise avec le dégagement des rues et barrages, dans une atmosphère parfois tendue, et la réouverture de certains commerces.
Les négociations entre le Collectif contre l'exploitation (LKP), le patronat et l'Etat, suspendues vendredi soir, reprendront demain matin. Mais "on est encore loin d'un accord", a prévenu le leader du LKP, Elie Domota, dans un entretien au Journal du Dimanche. La présidente du Medef Laurence Parisot s'est montrée très réservée elle aussi, en estimant que les négociations étaient "encore très complexes" et que les dernières nouvelles montraient que "nous ne sommes pas si près d'un accord que ça". Et de l'avis de nombreux observateurs, le retour à la normale sur l'île prendra du temps.
Affaibli politiquement par la crise, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, qui se voit désormais en "ambassadeur de la Guadeloupe", a cependant déclaré au JDD que sa démission n'était "pas à l'ordre du jour".
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