La FSU et le PS critiquent l'ironie de Nicolas Sarkozy sur les grèves
« Des déclarations infantiles », « une fanfaronnade »… Les syndicats et l’opposition socialiste déplorent les propos du chef de l’Etat hier devant le conseil national de l’UMP. Nicolas Sarkozy a souligné ironiquement que les grèves passaient désormais inaperçues en France.
La plupart des syndicats ont préféré se taire et ne pas réagir à la provocation du président. Hier soir, seul Gérard Aschieri de la FSU, a accepté de commenter les propos de Nicolas Sarkozy sur les grèves.
Le secrétaire général de la principale fédération de l’enseignement a estimé que cela relevait "de la fanfaronnade de tribune", et qu’il n’attendait "pas du président de la République qu'il joue les matamores". "Je ne vais pas répondre à une fanfaronnade par une autre fanfaronnade, en disant 'on va voir ce qu'on va voir'. Je pense qu'on a pas fini de lutter", a-t-il ajouté.
"Quand je vois les sondages d'opinion, je crois qu'il devrait regarder de plus près la réalité (...) Il y a peut-être une volonté de fuite en avant et de jouer la provocation. Je ne
suis pas sûr que ce soit nécessairement un signe de force".
Aujourd’hui, le porte-parole du parti socialiste revient à son tour sur ces déclarations du président, jugées "infantiles", par Julien Dray. "On notera surtout que le président de la République n'est
pas le dernier à participer à ce petit jeu, ses déclarations
triomphantes à propos de l'inefficacité des grèves donnant toute
la mesure de la manière dont il conçoit le dialogue sociale",
estime-t-il et de prévenir : "Qu'ils prennent garde, car comme on dit dans les cours de récréation: rira bien qui rira le dernier".
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