La FSU contre la suppression de postes en sport
Le principal syndicat des professeurs d'Education physique (EPS) déplore une "dégradation" de l'enseignement du sportLe principal syndicat des professeurs d'Education physique (EPS) déplore une "dégradation" de l'enseignement du sport
Le Snep-FSU dénonce notamment la suppression des postes d'enseignants en sport.
En 2009, il est prévu 785 suppressions de postes de professeurs d'EPS (935 en 2008, 835 en 2007, 707 en 2006, 405 en 2005 et 316 en 2004), selon le syndicat.
"Depuis quatre ans, nous sommes sur un rythme de 400 recrutements par an pour 1.200 à 1.300 départs en retraite", a regretté M. Chabrol. Au total, les collèges et lycées comptent actuellement quelque 32.000 professeurs d'EPS, a-t-il précisé.
Selon le Snep, 550 postes de remplaçants (dits "TZR": titulaires sur zone de remplacement) ont été supprimés en cette rentrée. Comme des TZR sont aussi affectés sur des postes à l'année, le syndicat estime que le nombre de remplaçants ne représente plus que 4 % des effectifs d'enseignants d'EPS, "du jamais vu depuis 20 ans!", alors que "l'estimation raisonnable des besoins s'élève à 10 %".
En Dordogne, dans le Morbihan, la Drôme et l'Allier, le syndicat affirme même qu'il n'y a plus "aucun TZR disponible dès la rentrée".
La piscine tombe à l'eau
"Le sport est la discipline la plus sacrifiée en termes de postes supprimés. C'est en énorme contradiction avec le discours de 2007 de Nicolas Sarkozy qui souhaitait qu'il y ait plus de sport à l'école", a commenté M. Chabrol. Cette politique entraîne "une dégradation des conditions d'enseignement du sport", avec des baisses du nombre d'heures et même des enseignements qui ne sont plus assurés, comme la natation, selon M. Chabrol qui a fait sa conférence de rentrée dans une piscine parisienne pour attirer l'attention sur ce point.
Sur 600 collèges ayant répondu à une enquête lancée par le Snep, 15 % n'enseignent pas la natation et 60 % n'en proposent qu'aux classes de 6ème. En piscine, il y a des normes de sécurité en termes d'encadrement des enfants que les hausses d'effectifs par classe et la baisse du nombre d'enseignants conduisent à ne plus pouvoir respecter, ce qui entraîne l'abandon des cours, a déploré M. Chabrol.
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