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La France toujours trop fermée aux étudiants étrangers

L’Union nationale des étudiants de France accuse le gouvernement de ne pas respecter ses engagements envers les étudiants étrangers : en 2013, seuls 13 000 d’entre eux sont parvenus à obtenir un titre de séjour pluriannuel, qui simplifie leur poursuite d'études.
Article rédigé par Leila Marchand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© maxppp - Le président de l'Union des étudiants de France, William Martinet)

 Bloqué au milieu d’une licence de droit ou un master d’informatique, obligé d’interrompre ses études faute d’avoir pu renouveler ses papiers à temps : c’est pour éviter ce type de situation que l’Union nationale des étudiants de France (Unef) réclame que tous les étudiants étrangers disposent de titres de séjour valables plusieurs années.

En 2013-2014, environ 13 000 titres pluriannuels ont été délivrés. Mais pour William Martinet, président de l’Unef, le compte n’y est pas. Ramené aux 280 000 étudiants étrangers présents en France, "on reste sur des proportions extrêmement modestes qui ne sont pas à la hauteur des engagements ".

« Une hausse de 160% » par rapport à 2012

Parmi d’autres réformes annoncées en 2013 pour simplifier la vie des étudiants étrangers, le gouvernement s’était en effet engagé à généraliser la délivrance de ces titres de séjour longue durée. "On a 13 000 titres pluriannuels en 2013, mais on part de 5000 en 2012, ce qui représente une hausse de 160% ", s’est défendu le ministère de l’Intérieur. La circulaire prendrait ses "pleins effets " en 2014.

Agacée par ces  "reports ",  l’Unef considère qu’ils sont un "un exemple d’à quel point on ne respecte pas les droits des étudiants étrangers " en France.

"Notre revendication est très simple : que le titre de séjour pluriannuel ne soit pas une exception mais une norme pour tout étudiant étranger" (William Martinet, président de l’Unef)

Pour "maintenir la pression ", l’Unef a publié ce mardi dans la presse un appel pour "une réforme ambitieuse " de la politique migratoire du gouvernement, un appel également signé par des responsables politiques (dont la maire de Paris Anne Hidalgo), des syndicats et des universitaires.

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