La France bientôt à court d'essence ?
Si l'on en croit l'Union française des industries pétrolières - dont l'avis n'est pas complètement neutre - la situation est simple : “on pourrait avoir des problèmes d'approvisionnement vers le 20 octobre”, déclare le président de l'Ufip, Jean-Louis Schilansky.
Comment se projette-t-il à deux semaines ? Parce que quatre des six raffineries alimentées par le port de Marseille vont devoir s'arrêter, faute de matière première, dimanche... Les deux autres ont du stock, elles devraient pouvoir continuer à tourner encore un peu.
_ Ces six raffineries représentent 40% de la capacité française de raffinage.
Bref, la situation devient préoccupante. Quoi qu'en dise le gouvernement... qui vient - c'est un signe qui ne trompe pas - d'autoriser les poids-lourds à rouler dimanche prochain. “Nous mettrons en place les acheminements nécessaires afin qu'il n'y ait aucune rupture dans les stations et dépôts de carburants”, explique le
secrétaire d'Etat aux Transports. Dominique Bussereau se défend donc de toute pénurie. Pour l'heure.
Reste que l'avenir n'est pas franchement rose. Au 12e jour de grève sur les terminaux pétroliers de Fos, 51 navires sont bloqués en rade : trois chimiquiers, 11 navires propane/butane, 19 pétroliers de brut, 15 pétroliers de raffinés et trois péniches.
Alors que la grève était partie d'une réforme annoncée pour les ports autonomes, l'actualité nationale l'a rattrapée. Les salariés du raffinage ont voté pour la grève reconductible à partir du 12 octobre, dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites.
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