Cet article date de plus d'onze ans.

La Fondation Abbé Pierre dénonce des expulsions locatives "scandaleuses"

Selon l'association, la loi n'est pas respectée car des ménages reconnus prioritaires au droit au logement opposable par l'administration continuent d'être expulsés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le président de la Fondation Abbé Pierre, Raymond Etienne, le 1er février 2013 à Paris. (PIERRE VERDY / AFP)

Pour la Fondation Abbé Pierre, "ce scandale se renouvelle chaque été". L'association exprime sa "colère", mardi 20 août dans un communiqué, contre les expulsions locatives qui se poursuivent en août, selon elle au mépris de la loi.

Août est "un mois de forte activité pour les expulsions locatives, en particulier les plus scandaleuses, les plus inacceptables", affirme la fondation. Selon elle, "la loi n'est pas respectée" car "des ménages reconnus prioritaires au droit au logement opposable par l'administration continuent d'être expulsés". "Des préfets accordent le concours de la force publique contrairement aux engagements gouvernementaux, au respect de la loi, aux circulaires ministérielles qui devraient s'imposer à cette même administration", dénonce l'association.

"Le changement n'est pas pour maintenant"

La fondation constate que "des familles sont mises à la rue avec des enfants sans aucune proposition, même pas d'hébergement. (...) Certaines de ces familles n'ont pourtant aucune dette, elles paient régulièrement leur loyer... Que l'on ne nous dise pas que les dossiers ont été étudiés au cas par cas. Quand en finira-t-on avec un traitement inhumain, disproportionné au vu des conséquences sociales et familiales ?"

"Visiblement dans ce domaine le changement n'est pas pour maintenant", ironise la Fondation Abbé Pierre. Les expulsions locatives s'effectuent traditionnellement à un rythme nettement plus soutenu en été que le reste de l'année. Début juillet, dans un contexte de crise économique durable, les associations d'aide aux sans-abri et aux mal-logés avaient demandé un moratoire sur les expulsions, craignant qu'elles ne fassent "basculer à la rue" les personnes ou familles expulsées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.