La "Fnac musique" de Bastille ferme ses portes
Cette fermeture entre dans le cadre du plan d’économies de l’enseigne du groupe PPR (Printemps Pinault Redoute), annoncé en février dernier. Il vise 35 millions d'euros d’économies en trois ans, avec la suppression de 400 postes en France, soit 3,4% des effectifs, dont 200 à Paris, 50 au siège et 150 en province.
Parmi les 60 salariés de la Fnac Bastille, dans le XIème arrondissement parisien, il y a eu 30 départs volontaires, les 30 autres sont reclassés dans d’autres magasins du groupe.
Pour la direction, « le magasin est déficitaire dans un marché qui ne cesse de décliner » : le marché du disque a chuté de 45% au cours des cinq dernières années. Or le magasin de la Bastille réalise 80 % de son chiffre d’affaires grâce aux disques.
_ Invoquée également, l’exiguïté des lieux : le magasin de Bastille est la plus petite Fnac de France. « Les 960 m² [contre 2 500 m² en moyenne] ne permettent pas à l’enseigne de développer d’autres produits comme le livre, les téléviseurs ou les ordinateurs, pour Yves L'Henaff, directeur des ressources humaines de la Fnac Paris. Une offre variée que nous allons justement renforcer dans certains des sept autres magasins parisiens. »
Les syndicalistes, eux, dénoncent depuis des mois une fermeture injustifiée. « C'est vrai que le disque souffre, reconnaît Sébastien Boury, de la CGT. Mais quand le marché est en baisse, la Fnac [un tiers des parts de marché sur le disque en France] ne s'en sort pas trop mal, plutôt mieux que les autres. La Fnac a les moyens de mener une autre politique par rapport au disque. »
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