La Fédération syndicale unitaire (FSU) organise depuis lundi et jusqu'à vendredi son 6e congrès à Lille
Il sera marqué par le départ de son secrétaire général, Gérard Aschieri, élu à la tête de la première fédération de l'Education en 2001, réélu en 2004 et 2007, et qui quittera ses fonctions à l'issue du congrès.
Autre sujet au coeur des débats et de la contestation, la politique gouvernementale de suppressions de postes dans la fonction publique.
Bernadette Groison, 48 ans, professeur des écoles, devrait succéder à M.Aschieri, 57 ans, normalien et agrégé de lettres classiques, professeur de lettres dans le secondaire. Seule condition pour celle qui n'a pas de challenger: obtenir 70% des voix lors de l'élection vendredi par le Conseil délibératif fédéral national (sorte de parlement de la FSU).
Issue au début des années 1990 des minoritaires de la Fédération de l'Education nationale (FEN), la FSU, dont 80% des 163.000 adhérents sont enseignants, est majoritaire dans l'Education nationale. Elle a obtenu 46,73% des voix aux élections professionnelles de 2008, loin devant les autres fédérations de l'Education.
La FSU est aussi présente dans d'autres secteurs de la Fonction publique d'Etat (assistants sociaux, ministère de la Culture, Environnement), où elle est la première fédération, discrète dans les collectivités territoriales et absente de de la fonction publique hospitalière.
Toujours enseignant, Gérard Aschieri n'a "pas de projet précis" pour l'après-congrès, sinon "l'envie d'écrire autour des questions d'éducation et de syndicalisme".
Les grands thèmes en débat
Parmi les grands axes du congrès, "il y aura la réaffirmation de la critique des suppressions de postes dans la fonction publique (un fonctionnaire sur deux partant à la retraite non remplacé) et en particulier dans l'Education", selon Gérard Aschieri. 50.000 emplois ont été supprimés depuis 2007 dans ce secteur.
Les 750 congressistes attendus rediront aussi leur opposition à la réforme du lycée et à la réforme de la formation des enseignants. "La question des retraites est également une question d'actualité", a affirmé pour sa part Mme Groison.
Pour M.Aschieri, "la FSU est aussi attendue sur son avenir syndical". La question d'un "dépassement de son autonomie" a pris d'autant plus d'acuité que, en vertu d'une réforme en 2008, les accords, pour être valides, devront être majoritaires à partir de 2013, ce qui pousse à des regroupements syndicaux. En outre, ces nouvelles règles peuvent menacer la FSU là où elle est faible. La fédération a, du coup, engagé un travail commun avec la CGT et Solidaires, dont elle partage l'orientation d'un syndicalisme "de transformation sociale", sans prétendre limiter son ouverture à ces deux seules organisations.
Les trois organisations, qui ont manifesté ensemble le 21 janvier contre les suppressions de postes, espèrent organiser cette année des "États Généraux du Service Public".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.