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La démonstration militaire tourne au drame : 17 blessés, dont 4 graves

L'accident s'est produit à Carcassonne (Aude), lors d'une démonstration militaire d'opérations d'assauts dans une caserne. Nicolas Sarkozy, qui est sur place aujourd'hui, a déjà promis des "conséquences exemplaires".
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©AFP/ Eric Cabanis)

Que s'est-il réellement passé hier soir ? Pourquoi le sergent a-t-il tiré à balles réelles, et pas à balles à blanc ? Tout le monde est sous le choc, à Carcassonne. Si le colonel Benoît Royal, porte-parole de l'armée de terre, évoque ce matin une "faute non-volontaire à 99,9%", aucune explication rationnelle n'a pour l'instant été avancée sur les dysfonctionnements qui ont pu conduire au drame.

Les militaires, du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine, effectuaient une démonstration de libération d'otages - ouverte au grand public. Un exercice parfaitement rôdé. Sauf que, pour cette sixième démonstration du week-end, c'est à balles réelles que l'exercice s'est déroulé. Et pas à blanc.
_ Deux militaires et quinze civils ont été blessés, dont quatre grièvement. Le préfet du département de l'Aude, Bernard Lemaire, précise qu'on comptait quatre enfants et un seul militaire parmi les blessés.

Placé en garde à vue, le militaire n'a pas encore précisé s'il s'était rendu coupable d'une erreur ou d'un geste criminel volontaire.
_ L'enquête n'en est qu'à ses débuts, mais il semble s'agir d'un militaire parfaitement noté, qui rentrait d'opération, avec sept à huit années d'expérience. “Il n'existe pas d'éléments permettant de penser qu'il y a eu chez lui un quelconque trouble de comportement ou trouble psychologique”, selon le ministre de la Défense.

Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il attendait "au plus tôt" le résultat des enquêtes "déjà diligentées", "pour en tirer les conséquences qui seront exemplaires", dans un communiqué.
_ Le chef de l'Etat a par ailleurs demandé au ministre de la Défense Hervé Morin de se rendre sur place. Nicolas Sarkozy lui-même s'est rendu ce matin, à l'hôpital de Carcassonne puis au CHU de Toulouse.

Guillaume Gaven, Matteu Maestracci

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