La compagnie aérienne Corsairfly étrillée par la crise
Il ne fait pas bon, ces derniers temps, être une compagnie aérienne. Entre cendres volcaniques et crise économique, les comptes ont plutôt tendance à piquer du nez. C'est le cas de la compagnie Corsairfly, l'ex Corsair, filiale du tour operator Nouvelle Frontières et deuxième compagnie aérienne française après Air France. Elle vient d'annoncer un plan de 380 départs volontaires, sur un effectif de 1.500 salariés.
Le plan Takeoff 2012 (décollage 2012) vise à transformer la compagnie, en compagnie totalement régulière, et non plus charter, axée sur des destinations long-courrier. Corsairfly se voit obligé d'aller chercher les bénéfices plus loin.
_ Petite révolution, elle qui ne faisait que du transport de passagers a décidé de se mettre au fret. Une décision risquée à l'heure où Air France elle même n'affiche pas de brillants résultats sur ce secteur.
L'ampleur du plan a surpris les syndicats. Selon la CFTC, 200 hôtesses et stewards sont concernés, 20 pilotes et 160 personnels au sol. Et des efforts de productivité seront demandés aux salariés qui resteront.
En 2009, Corsairfly a transporté deux millions de passagers entre cinq aéroports métropolitains (Paris Orly Sud, Marseille, Lyon, Nantes et Toulouse) et principalement les Antilles françaises et l'île de la Réunion. Elle affrète également des appareils pour le compte des tours opérateurs.
Fin mars, la direction avait expliqué avoir enregistré une baisse de chiffre d'affaires annuel de 13% (à environ 500 millions d'euros) et un recul de sa marge brute de 29%, conséquences d'une flotte en surcapacité, d'un réseau trop hétérogène et d'importants coûts de fonctionnement.
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