La CGT du Livre bloque à nouveau les quotidiens nationaux

Les lecteurs de journaux devront se tourner vers le web aujourd'hui pour lire leur quotidien national favori. Ils y seront tous consultables gratuitement. Car pour ce qui est du papier, seuls quelques abonnés ont eu la chance de le déplier devant leur tasse de café, ou tout autre rituel plus ou moins matinal.

Ainsi en a décidé le Syndicat général du livre et de la communication (SGLCE) et le comité inter-CGT, deux entités connues par le grand public sous l'appellation générique de “CGT du Livre”. Les assemblées générales ont reconduit aujourd'hui la grève lancée hier. Le Livre étant majoritaire chez Presstalis (ex-MNPP), principale société chargée de la distribution de la presse, le blocage est quasi total.

Les quotidiens nationaux ne sont pas parus dans les kiosques mercredi matin en raison de ce mouvement, qui a été suivi aussi, mais seulement pour 24 heures, dans les imprimeries.

Ce mouvement intervient alors qu'une réunion était prévue mercredi soir à
Matignon sur le financement de Presstalis, en graves difficultés financières.
Le rapport de Bruno Mettling sur la distribution de la presse, remis début
avril au Premier ministre, évaluait à 125 millions d'euros le besoin de financement de la société de messageries, menacée de dépôt de bilan.
Le conseil de gérance de Presstalis doit se réunir ce vendredi.