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L'usine Renault de Cléon épinglée par l'inspection du travail

Le rapport adressé à la direction dénonce des pressions exercées sur les salariés pour qu'ils renoncent aux arrêts de travail qui leur sont prescrits à la suite d'un accident.
Article rédigé par franceinfo
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L'accusation est sévère. Selon le rapport de l'inspection du travail, c'est un véritable "système organisé" qui s'est mis en place au sein de l'usine Renault de Cléon, en Seine-Maritime. Avec un objectif : faire en sorte que les salariés, en arrêt de travail suite à un accident, reviennent travailler à l'usine. Et pour cela, tous les moyens sont bons : aller chercher le salarié en taxi quand il ne peut pas se déplacer ou lui proposer de travailler sur un poste informatisé quand il n'est pas apte à une tâche manuelle.

Pour l'inspecteur, qui a rencontré une quarantaine de salariés victimes d'un accident de travail, ce système résulte "en grande partie des objectifs fixés par la direction". Direction qui récuse "formellement" ces accusations.

L'affaire vient s'ajouter à une polémique déjà vive sur les méthodes d'encadrement de Renault. Elle concerne tout particulièrement le centre d'ingénierie de Guyancourt, dans les Yvelines, où trois employés se sont donné la mort ces derniers mois. Pour tenter de mettre fin au malaise, la direction de Renault a présenté en début de semaine des mesures de "maîtrise du temps de travail" pour ses ingénieurs. A l'avenir, les horaires d'ouverture de quatre sites français seront "resserrés", les réunions n'auront plus lieu avant 8h ou après 18h, et le travail à domicile sera proscrit.

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