L'audiovisuel public très perturbé par la grève
La direction de France Télévisions parle d'une grève "massivement suivie", dans des proportions "inédites". À France 3, environ 56% de grévistes ont été recensés à la mi-journée, dont plus de 60% en régions.
_ À France 2, 38% des salariés en moyenne ont
cessé le travail, mais ils étaient 53% de grévistes à la rédaction. Les éditions d'information (Télématin et JT de 13h) ont été supprimées.
À TV5 Monde, le taux de grévistes était de 70%, selon les syndicats. Aucun journal ni flash n'est diffusé aujourd'hui.
Les programmes de Radio France sont eux aussi très perturbés. Le mouvement y est suivi par 18.8% du personnel. À France Info plus particulièrement, un tiers des salariés a cessé le travail aujourd'hui.
Manifestation cet après-midi à Paris
4.000 salariés du service public - selon les syndicats - sont descendus dans la rue pour exiger la "pérennité du service public". La manifestation, qui doit rallier la place de l'Alma au rond-point des Champs-Elysées, à Paris, s'ouvre par une banderole de France Télévisions proclamant "Pour un audiovisuel public ambitieux et pluraliste".
Le mouvement a été provoqué par la volonté affichée de Nicolas Sarkozy de mettre fin à la publicité sur les antennes publiques. L'intersyndicale s'inquiète de la disparition des recettes publicitaires, évaluées à 1,2 milliard d’euros : "La principale annonce est qu'il n'est pas dans les intentions du président de la République d'augmenter la
redevance. Or, sans une augmentation progressive de la
redevance, il n'y aura pas de financement pérenne".
La ministre de la Culture et de la Communication, Christine
Albanel s'est voulue ce matin rassurante : "Tout sera compensé euro par euro. Il ne faut pas qu'ils soient inquiets, on a la volonté de
faire ensemble des télévisions publiques de qualité".
Christine Albanel qui avait proposé de recevoir aujourd'hui les syndicats. Proposition déclinée : "vu l'ampleur de la mobilisation", ceux-ci souhaitent être reçus directement par Nicolas Sarkozy.
Le chef de l'État doit se prononcer prochainement sur les modes de
financement alternatifs de l'audiovisuel public.
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