L'Assedic ne connaît pas la crise
Mi-novembre, le nombre de dossiers non-traités par l’Assedic tournait autour de 94.000.
Quinze jours plus tard, après avoir recruté 200 CDD, fermé des agences des demi-journées entières pour rattraper le retard, et instauré des heures supplémentaires le samedi, le nombre de dossiers en souffrance avait baissé de 20%.
“Comme il y a une forte augmentation du nombre de demandeurs d'emplois, l'Assedic a dû faire face à une charge de travail supplémentaire et les dossiers en instance, qui sont en temps normal à peu près 50.000, sont montés à 90.000”, explique le secrétaire d'Etat à l'Emploi.
Des dossiers plus compliqués à traiter que d’habitude : “il y a eu beaucoup d'entrées au chômage pour fin d'intérim, or le calcul de leurs allocations est plus compliqué que pour ceux qui ont perdu un emploi stable”, poursuit Laurent Wauquiez.
La situation devrait redevenir "quasi normale" d'ici fin 2008, selon Christian
Charpy, le délégué général de l'organisme qui prépare la fusion ANPE-Assedic.
En temps normal, 90% des dossiers sont traités en 15 jours.
Les syndicats jugent la fusion entre l’ANPE et les Assedic responsable des retards
Une vision que Christian Charpy ne partage pas, “ça n'a pas de rapport avec la fusion. Cette situation apparait aujourd'hui dans le cadre du fonctionnement actuel de la maison, c'est-à-dire avec les Assedic d'un côté et l'ANPE de l'autre”.
Il précise néanmoins que la fusion sera accompagnée de moyens supplémentaires en 2009. Quatre cents CDD sont prévus pour remplacer les agents qui partiront en formation.
Selon le délégué général de l'organisme préparant la fusion de l’ANPE et de l’Assedic, “il n'y aura donc pas d'interruption de traitement des dossiers”.
Jamila Zeghoudi avec agences
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