L'appel d'Olivier Loiseau, menuisier en Vendée, à François Hollande

Garanties, des assurances, des tonnes de qualifications, des certifications aujourd'hui il demande moins de contraintes administratives,... Olivier Loiseau ne s'en sort plus. Cet  artisan menuisier vendéen de 54 ans, président Loiseau Menuiserie-Charpente à Chantonnay, a licencié quatre personnes depuis le début de l'année. "C'est compliqué, aussi bien physiquement, qu'intellectuellement et affectivement. Quand vous licenciez des gens qui ont quinze ou dix-huit ans de boîte, qui sont presque des "frères et soeurs" de compagnie au quotidien, c'est très compliqué ", confie-t-il au micro de Fabien Vallée, de France Bleu Loire Océan. 

Olivier Loiseau a écrit une lettre ouverte au président de la République, publiée dans le magazine spécialisé dans le BTP, Le Moniteur. Il lance un appel à l'aide au nom de tout le secteur du BTP. Il demande notamment plus de simplification administrative et moins de charges. "A partir du moment où l'entreprise fait quelque chose dans l'intérêt du salarié, il ne faut pas que ce  soit pas fiscalement préjudiciable ",  dit-il.

Aujourd'hui, il manque 150.000 euros dans la trésorerie Loiseau Menuiserie-Charpente. Pourtant, l'artisan vendéen s'estime heureux par rapport aux autres. "On a la chance d'être au bord du gouffre et de le voir. Il y en a beaucoup qui sont dedans ",  explique-t-il. Mais la visibilité pour Olivier Loiseau reste faible. Le carnet de commandes n'est rempli que jusqu'à cet été.