Violences à Nantes : cinq personnes condamnées
Sur les quatorze personnes arrêtées samedi en marge de la manifestation à Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ce sont cinq personnes qui étaient jugées ce lundi.
La peine la plus lourde a été prononcée à l'encontre d'un carrossier de 22 ans, déjà sous le coup d'une précédente peine de prison avec sursis, pour avoir jeté une pierre sur les policiers alors qu'il se trouvait en état d'ivresse. Deux amis qui l'accompagnaient ont été condamnés à cinq mois de prison avec sursis et cinq mois ferme, sans mandat de dépôt, pour le même chef de "violences volontaires sur agent de la force publique".
Un jardinier de 28 ans, déjà condamné à 24 reprises par le passé, a écopé dans un dossier distinct de six mois de prison ferme, pour avoir jeté une bouteille de bière vide sur les CRS. Le jeune homme, qui dit être allé en ville "acheter un kebab ", s'est montré incapable d'expliquer son geste, disant simplement avoir agi par "effet de groupe ".
Un cinquième prévenu a été condamné à cent heures de travaux d'intérêt général, pour avoir été retrouvé porteur d'un couteau de chantier après la manifestation, alors qu'une précédente condamnation le lui interdisait.
Des "lampistes"
Reste que lors du procès, tous ont convenu que les cinq personnes jugées "n'étaient pas les principaux casseurs ", comme l'a détaillé la substitut du procureur de la République. C'étaient "des lampistes, parce qu'ils sont restés en place, parce qu'ils ne sont pas organisés ", a pour sa part admis l'avocate de trois policiers victimes de jets de projectiles.
Sur 14 personnes interpellées, deux ont été remises en liberté sans poursuites et sept font l'objet de convocations ultérieures pour des délits mineurs.
La manifestation, qui a réuni entre 20.000 et 50.000 personnes selon les sources, a été qualifiée d'"énorme succès " en termes de mobilisation par les organisateurs. Selon la préfecture, "mille manifestants radicaux prêts pour le comba t" s'étaient joints aux marcheurs. Ils ont saccagé des commerces et des espaces publics et pris part à des heurts qui ont entraîné huit hospitalisations parmi les forces de l'ordre et une vingtaine côté manifestants.
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