Cet article date de plus de huit ans.

Vidéo "'PD' n'est pas un propos homophobe" : le jugement des prud'hommes est "choquant", réagit la ministre du Travail

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 1min
Traiter un employé de "PD" n'est pas une insulte pour les Prud'hommes de Paris
Traiter un employé de "PD" n'est pas une insulte pour les Prud'hommes de Paris Traiter un employé de "PD" n'est pas une insulte pour les Prud'hommes de Paris (LAETITIA LEGENDRE-TROUSSET, ESTELLE COLIN et JULIEN PELLETIER - FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

La victime, qui veut garder l'anonymat, a décidé de faire appel de la décision du conseil des prud'hommes de Paris.

Le jugement récent rendu par le conseil des prud'hommes de Paris étonne et révulse. Dans une affaire de licenciement d'un employé d'un salon de coiffure, le tribunal a décidé que traiter un de ses employés de "PD" n'était pas une insulte homophobe. La victime, qui veut garder l'anonymat, a décidé de faire appel de la décision.

Le coiffeur, absent durant une journée pour maladie, a reçu par erreur un SMS où sa supérieure parlait de lui à une tierce personne"Je ne le sens pas ce mec. C'est un PD, ils font tous des coups de..." Le coiffeur a reçu, le lendemain, une notification de rupture de sa période d'essai. Il a décidé d'attaquer son employeur aux prud'hommes pour discrimination liée à son orientation sexuelle. Ce motif a été rejeté par le Conseil des prud'hommes de Paris avec comme argument : "Le terme de 'PD' ne peut être retenu comme homophobe, car il est connu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles sans que cela ne pose problème."

"Comment peut-on dire de telles choses ?"

Les soutiens sont venus de toute part. Notamment de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui trouve la décision "choquante". Mais également du Défenseur des droits, en la voix de Slimane Laoufi, chef du pôle Emploi privé de l'institution : "On s'interroge qu'en 2016, on puisse encore écrire de telles choses dans une décision de justice. Là, c'est encore pire, on a l'impression que c'est institutionnalisé, c'est judiciarisé", dit-il devant la caméra de France 2, vendredi 8 avril.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.