: Vidéo Huissiers : "Quand je n'aurai plus la passion du métier, je dirai stop !"

"Il ne me reste qu'une seule chose à faire, c'est de me suicider", dit cet homme, gravement surendetté avec des crédits à la consommation dont il ne peut honorer les traites, à l'huissier de justice venu lui rendre une visite domiciliaire après avoir fait saisir son véhicule. "Non monsieur, vous avez des enfants, alors vous ne le ferez pas !" lui répond fermement Lydie Lebas.

"Si vous avez besoin de mon aide pour intervenir auprès de vos parents ou de votre ex-femme, je suis là pour vous aider. Vous êtes dans l'affectif et je vais, moi, leur expliquer la situation. Si on a l'argent lundi ou mardi, je vous rends la voiture. OK ?" explique avec conviction cet "officier public et ministériel" à l'homme qui l'avait pourtant semée la veille dans les rues de Calais (62), pour échapper à la saisie du véhicule.

"Il faut beaucoup d'énergie"

Le débiteur a trois jours devant lui pour trouver 2 500 euros, mais l'huissier lui a accordé un petit délai supplémentaire. "Je fais ce métier par passion, donc je prends les bons et les mauvais côtés. Pourtant, j'ai toujours dit que je ne finirais pas ma carrière comme huissier", reconnaît Lydie Lebas.

Parfois "un peu fatiguée", elle confie : "Le jour où je n'aurai plus cette passion, je vais dire stop ! Il faut beaucoup d'énergie, donc je ne me vois pas à 60 ans galoper comme maintenant, entendre les mêmes choses." Puis, se projetant dans un avenir sans doute moins éprouvant : "Je ne vais pas dire que je suis près de la sortie, mais je m'en approche. J'aspire à autre chose..."  

> Autre temps fort :
- Huissiers : "Certains dossiers hantent toujours Lydie Lebas"

> Ces vidéos sont extraites du document "Chasseuse de dettes" diffusé dans 13h15 le samedi du 1er août 2015, magazine d'information présenté par Marie Drucker sur France 2.