"Quand on m'enlève vraiment tout, plus 40 euros que je donne à maître Lebas – parce que j'ai bien voulu, car j'aurais pu dire que je n'ai pas de sous – il me reste un petit 100 euros pour vivre, mais je m'en sors. J'y arrive...", explique cet ancien routier de 60 ans chez qui l'huissier de justice s'est rendu pour recouvrer une partie de sa dette. "Je donne 40 euros, car comme ça on ne dira pas que je ne 'veux' pas payer. C'est parce que je ne 'peux' pas payer... J'ai travaillé depuis l'âge de 14 ans et je m'en suis toujours sorti dans ma vie", dit Henri avec fierté. Il ne parvient pas à payer les pensions alimentaires pour ses filles avec ses 450 euros par mois, et sa femme "n'a jamais travaillé de sa vie"."Ça fait mal"Passé d'un appartement confortable à un tout petit studio, Henri avoue "avoir failli partir". Ce qui l'a retenu de commettre l'irréparable ? "Mes gosses ! Je me suis dit qu'il faut que j'arrête de faire le con et je suis reparti pour un tour." Pourtant habituée à vivre ce type de situations, Lydie Lebas reste hantée par certains dossiers."Il y a des gens qui n'ont rien, rien, rien... Ça fait mal. Et voir des gens dans un tel dénuement, c'est sidérant. Généralement, ce sont ces gens qui sont les plus attachants, entre guillemets", témoigne l'huissier de justice, qui assure qu'"ils ont envie, mais ne peuvent pas".> Autre temps fort :- Huissiers : "Quand je n'aurai plus la passion du métier, je dirai stop !"> Ces vidéos sont extraites du document "Chasseuse de dettes" diffusé dans 13h15 le samedi du 1er août 2015, magazine d'information présenté par Marie Drucker sur France 2.