: Vidéo 13h15. Enfants disparus : "Au moins, qu'on ait une réponse..."

Romain, 20 ans, a disparu en 2007 à Barcelone, en Espagne, dans des circonstances non encore élucidées. Depuis, sa mère Mireille Lannuzel se bat pour faire avancer l'enquête et ne ménage pas ses efforts pour retrouver son fils : allers-retours sur place, contacts avec la police locale et même détectives privés… Avec son ex-mari Jean-Michel, elle a engagé l’ancien gendarme Jean-François Abgrall, qui a repris toute l’enquête à zéro avec une psycho-criminologue.

"On a exploité toute l’informatique de Romain et mis au jour tout son réseau amical", explique l’enquêteur privé aux parents toujours unis vers un même objectif. Après tant d’années, comment espérer pouvoir découvrir une nouvelle piste ? "Finalement, le temps est un allié, rassure celui qui a confondu le tueur en série Francis Heaulme. En matière de disparition, les langues se délient avec le temps, les alliances d’un jour ne sont plus celles d’aujourd’hui…"

Sur la piste d’un criminel condamné

Avec derrière lui vingt ans d’enquêtes dans la gendarmerie, Jean-François Abgrall est affirmatif : " Bien souvent, des gens avaient des informations ou avaient remarqué des choses qu’ils n’osaient pas dire à l’époque. Et ils les disent bien plus tard, parce que la vigilance s’affaisse." Les détectives privés se sont rendus à Barcelone et ont relevé des détails non notés au moment de l’enquête sur la disparition de Romain. Et  notamment une heure de battement dans l’emploi du temps de l’étudiant. Qu’a-t-il bien pu faire ? A-t-il rencontré quelqu’un ?

Les enquêteurs ont aussi travaillé sur ce qu’ils appellent le "climat criminologique" de la ville. Ils se sont alors mis sur la piste d’un criminel condamné en 2012 pour le meurtre d’un étudiant américain. Cet homme vivait dans le quartier où a disparu Romain… "Trop d’éléments nous amènent sur un enlèvement, puis probablement vers un assassinat. Ça reste une hypothèse, mais tout le reste a été éliminé", affirme Jean-François Abgrall. "Même si c’est le pire, il faut qu’on le sache", dit le père… "Je ne me fais pas d’illusions, ajoute la mère, mais au moins, qu’on ait une réponse."