Vers une nouvelle révision du procès Agnelet ?
A 75 ans, l'ancien avocat Maurice Agnelet ne change pas de
version : il nie, catégoriquement, être l'auteur du meurtre de sa compagne
de l' époque, la jeune Agnès Leroux, riche héritière du Palais de la
Méditerranée, un casino de Nice, et qui a disparu le jour de la Toussaint 1977,
sans qu'on ne retrouve jamais ni son corps ni la Range Rover dans laquelle on
l'a aperçue une dernière fois.
Ce lundi, Agnelet joue son va-tout : après trois
procès, il demande tout simplement la révision du dernier jugement émis par les
Assises des Bouches-du-Rhône. Après un premier non-lieu en 1985, puis un
acquittement en 2006, il a finalement été condamné en appel à 20 ans de
réclusion en 2007. Cette fois, l'ex-avocat avance un nouveau pion : le
témoignage d'un caïd de la mafia marseillaise.
Confessions d'un caïd
Jean-Pierre Hernandez, un proche du clan de Gaëtan Zampa,
révélait dans un livre paru l'année dernière, avoir recueilli les confessions d'un
voyou du milieu, Jeannot Lucchesi, qui lui aurait avoué être l'auteur du
meurtre de Agnès Leroux.
Me François Saint-Pierre, avocat de Maurice Agnelet, veut
donc verser ce témoignage au dossier, tout comme celui du fils d'un ancien du
milieu niçois, qui aurait entendu son père dire à l'époque qu'il allait " s'occuper de la fille ".
Une "campagne de communication ", pour la famille Leroux
Jean-Charles Le Roux, frère de la disparue, estime que tous
ces nouveaux éléments ne sont pas sérieux et font partie d'une " campagne
de communication " menée par Agnelet. "Du fond de sa prison, il
continue à réclamer la propriété de l'argent d'Agnés qui est toujours bloqué en
Suisse. Il ne s'arrêtera jamais ", confie-t-il à l'AFP.
Les révisions de condamnation pénales sont rares en France :
ce mardi, la Cour de Cassation devrait se prononcer vers 14h, mais, lors de l'audience
devant la commission de révision, en juin dernier, l'avocat général avait déjà estimé
que ces nouveaux témoignages n'étaient " pas suffisamment sérieux ".
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