Vers un procès pour le volet financier de l’affaire Karachi
La décision de la cour d’appel de Paris, en faveur d’un renvoi en correctionnelle du volet financier concerne six personnes. Elle vise notamment Nicolas Bazire, le directeur de campagne d’Edouard Balladur lors de la présidentielle de 1995. La tenue d’un procès n’est pas encore complètement acquise. En effet, la décision de jeudi, peut encore être contestée par un pourvoi en cassation.
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Les juges sur la même ligne que le parquet
Il y a un an, le 12 juin 2014, les juges enquêtant sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, avaient ordonné le renvoi en correctionnelle de six personnes, en suivant d'ailleurs les réquisitions du parquet de Paris. La défense ayant contesté le point de vue des magistrats, le dossier a été porté devant la Cour d’appel de Paris. Elle a suivi ce jeudi les demandes des juges en faveur d'un procès devant le tribunal correctionnel pour des rétrocommissions présumées sur des contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite.
La décision concerne notamment l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, Nicolas Bazire, un des dirigeants actuel du groupe de luxe LVMH. Le dossier vise aussi Renaud Donnedieu de Vabres, qui était au moment des faits conseiller du ministre de la Défense François Léotard et Thierry Gaubert, alors membre du cabinet du ministre du Budget Nicolas Sarkozy.
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L'enquête s'appuie notamment sur le témoignage de Ziad Ziad Takieddine, qui a reconnu avoir financé pour 6,2 millions de francs à l'époque la campagne d'Edouard Balladur. En parallèle, la Cour de justice de la République (CJR) a ouvert une enquête sur les éventuelles implications d'Édouard Balladur et du ministre de la Défense de l'époque François Léotard.
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