Une enquête préliminaire ouverte pour apologie de crime contre l'humanité, après les propos de Gilles Bourdouleix
Le préfet du Maine-et-Loire avait annoncé dès lundi soir son intention de porter plainte, pour apologie de crime contre l'humanité, contre Gilles Bourdouleix. Sa requête a été entendue par le procureur de la République à Angers, qui a décidé mardi d'ouvrir une enquête préliminaire. "J'ai estimé que cela justifiait une ouverture d'enquête " a déclaré Yves Gambert. Le but : établir, notamment grâce à l'analyse de l'enregistrement effectué par Le Courrier de l'Ouest , la réalité des propos tenus.
Cependant, précise Yves Gambert, "je n'ai pas attendu les propos, ni du ministre de l'Intérieur, ni du préfet pour mettre en oeuvre la justice [...] Lundi matin à la lecture du Courrier de l'Ouest, les propos qui étaient rapportés m'ont évidemment alerté et j'ai immédiatement ordonné une enquête sans attendre ".
Plusieurs témoins
Gilles Bourdouleix est au coeur d'une tempête depuis ses propos tenus dans une vidéo tournée par Le Courrier de l'Ouest . L'élu y affirme en marmonnant, à propos des gens du voyage : "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez... "
Le procureur d'Angers a assuré que plusieurs témoins de ces propos allaient être entendus, comme les agriculteurs présents sur place, ou encore le journaliste du Courrier de l'Ouest .
Le député-maire UDI de Cholet va donc être poursuivi en
justice. Sur le versant politique, il risque également gros, autrement dit une
exclusion de son parti. L'UDI va prendre une décision mercredi soir lors d'un
Comité exécutif, mais l'issue des débats ne laisse guère de doutes.
Une adjointe écartée
L'affaire a également connu un nouvel épisode ce mardi, avec le retrait des délégations d'une adjointe de Gilles Bourdouleix. Le maire de Cholet n'a pas apprécié que Géraldine Delorme se désolidarise de ses propos. L'élue UMP a appris dans la foulée que toutes ses "délégations et [...] indemnités " lui avaient été retirées.
Comme il avait nié avoir tenu les propos entendus dans la vidéo qui fait polémique, Gilles Bourdouleix a de nouveau farouchement nié cet épisode. Dans une interview accordée à la télévision locale du Choletais, il affirme qu'"elle ment [...] c'est une élue depuis des mois, voire des années, qui ne fait rien, qui touche plus de 3.000 euros d'indemnités en ne faisant rien ". La parole est désormais au conseil municipal, qui doit entériner la décision du maire.
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