Son procès avait débutéen février mais avait été ajourné au bout de deux jours d'audiences. Ce nouveauprocès est donc très attendu du côté des parties civiles comme de la défense. En effet depuis la disparition de Sébastien Brun en 2004, de nombreusesinterrogations subsistent sur les circonstances de la mort de ce fleuristegrenoblois.Août 2004 : SébastienBrun, sa compagne brésilienne et leur fils de 18 mois partent pour des vacancesà Salvador de Bahia. Trois semaines plus tard, Denize Soares rentre à Grenoble,seule avec l'enfant. Aux parents de Sébastien, elle explique qu'il est "tombésous le charme du Brésil et avait décidé de prolonger son séjour" .Confrontée à l'inquiétudede la famille du jeune homme, Denize change plusieurs fois de versions. En2005, alertés par des débits importants (10.000 euros) sur le compte en banque de leur fils les parentsde Sébastien partent pour le Brésil. Ils découvrent qu'il n'habite pas àl'adresse indiquée, que les cartes postales qu'ils ont reçues étaient envoyéespar Denize, et surtout que tout le monde là bas le croit... en France.Le témoignage du frèrede l'accusée en visio-conférence depuis le Brésil : moment-clé du procèsA l'issue de ces inquiétantes découvertes une enquête franco-brésilienne est ouverte. Mais sans cadavre, ellepiétine pendant quatre ans. Jusqu'au témoignage d'un témoin qui dit avoirrecueilli les confidences du frère de Denize. Messias Soares avoue alors auxpoliciers comment sa sœur l'a chargé d'acheter un produit qu'elle a versé dansla bière de son compagnon. Elle lui aurait ensuite demandé de l'aider à fairedisparaître le corps.Depuis, Denize nieavoir joué un rôle dans l'assassinat de son compagnon, affirmant que son frèrea agi seul. "Ce n'est pas parce qu'elle a menti à tire-larigot qu'elle estcoupable" , avance Me Joëlle Vernay, l'un de ses quatre avocats. Poursuiviepour assassinat, Denize Soares encourt la réclusioncriminelle à perpétuité.