Cet article date de plus de douze ans.

Une Brésilienne poursuivie pour l'assassinat de son compagnon

Denize Soares est soupçonnée d'avoir administré à Sébastien Brun, 31 ans, des doses mortelles de cyanure et fait disparaître son corps, lors de vacances au Brésil en août 2004. Elle comparaît à partir de ce lundi devant les assises de l'Isère.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Son procès avait débuté
en février
mais avait été ajourné au bout de deux jours d'audiences. Ce nouveau
procès est donc très attendu du côté des parties civiles comme de la défense. En effet depuis la disparition de Sébastien Brun en 2004, de nombreuses
interrogations subsistent sur les circonstances de la mort de ce fleuriste
grenoblois.

Août 2004 : Sébastien
Brun, sa compagne brésilienne et leur fils de 18 mois partent pour des vacances
à Salvador de Bahia. Trois semaines plus tard, Denize Soares rentre à Grenoble,
seule avec l'enfant. Aux parents de Sébastien, elle explique qu'il est "tombé
sous le charme du Brésil et avait décidé de prolonger son séjour"
.

Confrontée à l'inquiétude
de la famille du jeune homme, Denize change plusieurs fois de versions. En
2005, alertés par des débits importants (10.000 euros) sur le compte en banque de leur fils les parents
de Sébastien partent pour le Brésil. Ils découvrent qu'il n'habite pas à
l'adresse indiquée, que les cartes postales qu'ils ont reçues étaient envoyées
par Denize, et surtout que tout le monde là bas le croit... en France.

Le témoignage du frère
de l'accusée en visio-conférence depuis le Brésil : moment-clé du procès

A l'issue de ces inquiétantes découvertes une enquête franco-brésilienne est ouverte. Mais sans cadavre, elle
piétine pendant quatre ans. Jusqu'au témoignage d'un témoin qui dit avoir
recueilli les confidences du frère de Denize. Messias Soares avoue alors aux
policiers comment sa sœur l'a chargé d'acheter un produit qu'elle a versé dans
la bière de son compagnon. Elle lui aurait ensuite demandé de l'aider à faire
disparaître le corps.

Depuis, Denize nie
avoir joué un rôle dans l'assassinat de son compagnon, affirmant que son frère
a agi seul. "Ce n'est pas parce qu'elle a menti à tire-larigot qu'elle est
coupable"
, avance Me Joëlle Vernay, l'un de ses quatre avocats. Poursuivie
pour assassinat, Denize Soares encourt la réclusion
criminelle à perpétuité.

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