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Un fonds de retraite complémentaire dans le viseur de la justice

Le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire sur la situation financière du Corem qui assure une retraite complémentaire à plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires. Les nouvelles adhésions sont suspendues.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Enquête ouverte sur un fonds de retraite complémentaire. Photo d'illustration © Maxppp)

Plusieurs épargnants ont déposé plainte pour tromperie contre l’Union Mutualiste de Retraites, qui gère le Corem, un fonds de retraite qui assure un complément à ses adhérents. Ce fond promettait un complément de retraite sûr et performant, la garantie d’une rente à vie. Mais les rendements sont plutôt décevants, plus faibles que l’inflation.

Certains fonctionnaires allocataires de ce produit financier ont subi une baisse de 30% de leurs rentes, et devront patienter deux ans de plus pour le toucher à taux plein.  Les plaignants affirment ne pas avoir été prévenus que leur contributions seraient utilisées pour combler le déficit du précédent régime : le Cref. Celui-ci avait été dissous en 2002, plombant 450.000 souscripteurs.

Une tromperie pour les épargnants concernés

Pour le comité de défense des sociétaires, il y a tromperie : "Avant il y avait en gros 4 à 5 cotisants pour un allocataire, aujourd’hui à peine un cotisant pour un allocataire. Comment vont-ils faire pour combler ce déficit de 2 milliard 900 millions ? Je ne vois pas. Bis repetita".

Pour l’Union Mutualiste des Retraites si les rendements baissent, c’est à cause des taux d’intérêts très bas, de l’allongement de  l’espérance de vie et des nouvelles normes de l’assurance. L’avocat de l’Union mutualiste retraite, Philippe Lecat conteste : "Il n’y a pas eu tromperie. Tous les documents contractuels qui sont signés au moment de l’adhésion montre bien que le produit était sous provisionné. Il n’y aurait de trou que dans la mesure où tout le monde serait en mesure de demander demain le remboursement intégral, ce qui n’est juridiquement et techniquement impossible".

Aucune crainte à avoir selon lui, l’UMR a les reins solides. Par prudence, les nouvelles souscriptions ont été gelées.

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