Ukraine : les trois Femen disparues samedi à Kiev retenues par la police
Alors qu'on pensait qu'elles avaient été kidnappées en marge d'une manifestation contre le président Russe Vladimir Poutine, les trois Femen et le photographe disparus samedi à Kiev sont en réalité détenus dans un comissariat de Kiev.
Les autorités ukrainiennes ont déclaré dimanche que les jeunes femmes ont été arrêtées pour hooliganisme
mineur. Le photographe est lui accusé de ne pas avoir obtempéré aux
injonctions de la police. Ils ont tous les quatre été menés au tribunal de Kiev
Répression des autorités ukrainiennes
Samedi, Oksana Chatchko, Oleksandra Chevchenko, Iana
Jdanova, trois Femen engagées, s'apprêtaient à protester contre la venue du
président russe à l'occasion du 1.025ème anniversaire de l'introduction du
christianisme dans la Russie kiévienne, lorsqu'elles ont été menées de
force dans un voiture. Avec elles, l'ancien photographe de l'AFP Dmitri Kostioukov a également été obligé à monter dans le véhicule.
Selon un porte-parole de la police, les trois jeunes femmes
auraient été vu "seins nus avec des inscriptions sur leurs corps " avec un homme qui "les
prenait en photo " samedi. Les quatre
individus auraient selon lui "r efusé d'obtempérer" avant d'être "interpellés et
emmenés dans un commissariat ". Le photographe a démenti les rumeurs d'enlèvement, assurant que les trois femmes
avaient bien été arrêtées pour troubles à l'ordre public.
Violence contre les Femen
Yaroslav Yatsenko, défenseur des quatre personnes, affirme
ce dimanche que l'une des jeunes filles a été "blessée à la tête ". Le photographe aurait également été violemment frappé. Les violences
auraient été tellement fortes, qu'ils auraient été tous les deux emmené à l'hôpital
avant de passer la nuit au poste.
Plus tôt dans la journée de samedi, la dirigeante des Femen Anna
Goutsol avait été agressée par un inconnu alors qu'elle rentrait dans son
immeuble. Jeudi, Viktor Sviatski, présenté comme le "consultant
politique " du groupe, avait révélé jeudi avoir été violemment frappé près des locaux
du mouvement féministe à Kiev. Il avait jugé cet acte comme un geste d'intimidation
avant la visite du président russe.
Le mouvement féministe Femen, fondé en
Ukraine et dont les actions sont désormais menées dans le monde entier, se donne comme mission de dénoncer les régimes autoritaires.
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