Transferts litigieux à l'OM : José Anigo parmi les gardés à vue
Une dizaine de personnes sont en garde à vue depuis mardi matin à Marseille. Parmi elles, deux agents de joueurs, José Anigo, l'ancien directeur sportif du club et Richard Deruda, une figure du grand banditisme marseillais, proche de José Anigo puisqu'ils étaient à l'école ensemble. Anigo a été interpellé dans l'après-midi à sa descente d'avion en provenance de Marrakech. Depuis plusieurs mois, il est chargé au Maroc de la détection de nouveaux talents pour le compte de l'Olympique de Marseille.
Les personnes placées en garde à vue sont soupçonnées d'avoir joué un rôle dans un certain nombre de transferts de joueurs de l'Olympique de Marseille. Notamment celui d'André-Pierre Gignac de Toulouse à Marseille en août 2010 pour plus de 18 millions d'euros. Mais aussi des transferts plus anciens, comme celui de Nasri ou Drogba.
Soupçons de rétrocommissions illégales
Avec à chaque fois pour ces transactions, des zones d'ombre, des intermédiares qui ne sont pas vraiment agents de joueurs, parfois plutôt leur proches qui touchent de l'argent. Les personnes interpellées sont soupçonnées d'être intervenues sur certains transferts, éventuellement d'avoir mis la pression. Selon les informations de France Info, les policiers soupçonnent l'existence de rétrocommissions illégales en marge de ces transferts à plusieurs millions d'euros.
Il y a un homme que les policiers n'ont toujours pas interrogé c'est José Anigo, ancien directeur sportif. En novembre dernier, les enquêteurs s'étaient présentés à son domicile à Marseille, mais sans succès. Il vit actuellement au Maroc où il se charge de la détection de nouveau talent pour l'OM.
Déjà plusieurs gardes à vue en novembre dernier
Car en novembre déjà, l'actuel président du club Vincent Labrune, ainsi que deux ex-présidents, Pape Diouf et Jean-Claude Dassier, avaient été placés en garde à vue, dans le cadre de cette affaire. Cette fois, ils ne sont pas concernés. Les policiers ont plutôt visé le milieu des affaires avec des personnes connues parfois pour être proches de ce qu'on appelle "le milieu marseillais".
Une quinzaine de personnes -membres ou ex-membres de l'encadrement du club ou intermédiaires et agents de joueurs, agents administratifs, avocat - avaient également été interpellées en novembre dans le cadre de cette affaire. Aucune mise en examen n'avait été prononcée.
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