Titeuf, Sex Fruit ou Fish & Chips, ces prénoms auxquels ils ont échappé
Un couple de l'Oise s'est vu interdire mercredi d'appeler leur enfant comme le héros de BD. A travers le monde, les prénoms loufoques connaissent selon les pays des destins plus ou moins heureux. Echantillons
Titeuf, le héros blondinet de la BD éponyme, a beau être un personnage "plutôt sympathique", on ne peut prénommer ainsi son fiston en France. C'est contraire à l'intérêt de l'enfant, a estimé la Cour de cassation dans un arrêt révélé mercredi 15 février par un blog du Monde.fr. Le prénom, choisi le 7 novembre 2009 par un couple de l'Oise, avait déjà été jugé "de nature à attirer les moqueries" par la cour d'appel de Versailles en 2010, car il "risque de constituer un réel handicap pour l'enfant devenu adolescent puis adulte, tant dans ses relations personnelles que professionnelles".
Les Français ne sont pas les seuls en quête d'originalité pour le prénom de leurs enfants. Dans un article publié en janvier, l'hebdomadaire The Economist se livrait ainsi à un tour du monde des prénoms.
• Nouvelle-Zélande : Sex Fruit, Fat Boy et les autres
Les "Kiwis" ont récemment publié une liste des prénoms refusés par l'état-civil au cours de la dernière décennie. Parmi ceux-ci, V8, Anal, Lucifer, Christ et même des chiffres (89), des lettres (J, I, T) et des signes de ponctuation (*). Les titres tels que King, Prince, Baron et Duke n'ont pas connu meilleur sort.
Comme d'autres pays, la Nouvelle-Zélande impose une limite de longueur pour les prénoms, en l'occurence 100 caractères. Une contrainte qui n'avait pas empêché un couple de parents de prénommer sa fille Talula Does The Hula From Hawaii (Talua danse le hula de Hawaï), avant que cette dernière parvienne à changer son identité en 2008 à l'âge de 9 ans, selon la BBC. Le site britannique listait d'autres prénoms acceptés (Violence, Midnight Chardonnay...) et refusés (Yeah Detroit, Sex Fruit, Fat Boy ou encore Fish et Chips pour des jumeaux).
• Etats-Unis et Royaume-Uni : les pays les plus ouverts
Ces deux pays possèdent, selon The Economist, "les lois les plus tolérantes" : tout ce qui peut être rédigé avec des caractères classiques est autorisé, peu importe le niveau d'excentricité. Les stars peuvent ainsi prénommer leurs rejetons Moon Unit, comme le fit Frank Zappa, ou Apple, comme Gwyneth Paltrow. En 1954, un bébé, futur secrétaire d'Etat, devenait le premier à être prénommé Condoleezza, "parce que cela sonnait comme un conseil musical de 'jouer avec douceur'".
En 2009, un couple du New Jersey s'est tout de même vu perdre la garde de son fils appelé Adolf Hitler.
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