Tariq Ramadan s'invite à une conférence sur les violences faites aux femmes
Quelque 70 personnes ont assisté à une réunion publique organisée, lundi soir, à la mairie de Saint-Denis, dont islamologue suisse, pourtant mis en examen pour viols.
Tariq Ramadan a assisté, lundi 18 mars, à une conférence contre les violences faites aux femmes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Une présence qui a indigné la municipalité, condamnant une "provocation inacceptable" de l'islamologue suisse mis en examen pour viols.
Quelque 70 personnes ont assisté à une réunion publique organisée, lundi soir, à la mairie sur le thème "lutter contre les violences envers les femmes au quotidien", a expliqué Madjid Messaoudene, conseiller municipal en charge notamment de l'égalité femme-homme et de la lutte contre les discriminations.
Tariq Ramadan, qui est domicilié à Saint-Denis depuis sa libération conditionnelle mi-novembre, était dans le public. "Il lui a été dit à plusieurs reprises que sa présence n'était pas souhaitée", a expliqué l'élu. Face au refus du politologue de quitter la salle, plusieurs personnes ont décidé de partir.
"Respecter un minimum de décence"
"Sa venue dans la salle comme spectateur du débat est une provocation inacceptable", a dénoncé la municipalité (PCF) mardi. "Ni la municipalité ni les participant.e.s n'avaient invité monsieur Ramadan à venir ni même souhaité sa présence", a-t-elle ajouté, rappelant qu'il n'est cependant "pas possible de faire sortir par la contrainte physique un participant à une réunion publique".
✍️ [Communiqué de presse] Tariq Ramadan : ses provocations ignobles doivent s’arrêter ➡️ https://t.co/Sp5owkmejn pic.twitter.com/N1MA8xdlFP
— Presse - Mairie de Saint-Denis (@StDenisPresse) March 19, 2019
"Ses provocations ignobles doivent s'arrêter", a encore dit la mairie, appelant l'intellectuel suisse à "respecter un minimum de décence en laissant en paix celles et ceux qui se battent contre les violences faites aux femmes".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.