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Surpopulation carcérale à Nîmes : l'extension de la prison envisagée

Le Premier ministre et le garde des Sceaux se sont rendus à la maison d'arrêt de Nîmes ce lundi. Au centre de ce déplacement, la surpopulation carcérale. A la sortie de cette visite, Manuel Valls a évoqué des études en cours sur ce problème. Jean-Jacques Urvoas a quant à lui promis une solution pour septembre.
Article rédigé par franceinfo
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  (Manuel Valls visite la maison d'arrêt de Nîmes, établissement pénitentiaire dont le taux d'occupation est parmi les plus élevés de France métropolitaine © Radio France / Fiona Moggadham)

En visite ce lundi matin à la maison d’arrêt de Nîmes, le Premier ministre Manuel Valls a confirmé que "les études sur la faisabilité d’une extension au sein du périmètre actuel ont été lancées ce mois-ci ". La prison souffre depuis plusieurs années d’un problème de surpopulation : elle accueille 400 détenus pour près de 200 places.

"Ces études permettront d’apprécier quels travaux pourront être envisagés pour assurer aux détenus une détention digne, et aux personnels pénitentiaires des conditions de travail garantissant leur sécurité ", a précisé le chef du gouvernement.

A l'issue de sa visite à la maison d’arrêt de Nîmes, le Premier ministre assure que "le gouvernement agit à Nîmes". Au micro de Fiona Moggadham.

Le garde des Sceaux, qui avait fait le déplacement au côté du Premier ministre, a en revanche refusé de donner des chiffres précis sur l'extension de la maison d'arrêt gardoise. "La réponse sera globale ", a indiqué Jean-Jacques Urvoas. "Elle sera devant la commission des lois de l’Assemblée et du Sénat en septembre puisque je dois rendre un rapport sur l’encellulement individuel, aujourd’hui c’est un impératif de sécurité" , a-t-il précisé.

  (Manuel Valls et le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas à la maison d'arrêt de Nîmes  © Radio France / Fiona Moggadham)

Créer plus de places ne résoudra pas le problème, selon les syndicats

Pour Frédéric Pallini, membre de l'Ufap-Unsa, une extension de la prison à 300 places ne représente pas une solution durable. "Au bout de 5-6 mois on reviendra dans les mêmes conditions, c’est-à-dire qu’on aura le double de détenus et qu’au lieu d’en avoir 400, on en aura 600."

Selon Frédéric Pallini, membre de l'Ufap-Unsa, un DAC (Dispositif d'Accroissement de la Capacité) ne serait pas la bonne solution. Au micro de Fanny Bouvard de France Bleu Gard Lozère.

Ce lundi sur Twitter, l'Union syndicale des magistrats (USM), a affirmé que "la construction de nouvelles places […] [serait] une partie de la réponse à la surpopulation", mais que ce ne pouvait pas être la seule solution. L’USM a également demandé "des moyens pour les alternatives à l'incarcération et les aménagements de peine".

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  (© Visactu)

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