Surpopulation carcérale à Nîmes : l'extension de la prison envisagée
En visite ce lundi matin à la maison d’arrêt de Nîmes, le Premier ministre Manuel Valls a confirmé que "les études sur la faisabilité d’une extension au sein du périmètre actuel ont été lancées ce mois-ci ". La prison souffre depuis plusieurs années d’un problème de surpopulation : elle accueille 400 détenus pour près de 200 places.
"Ces études permettront d’apprécier quels travaux pourront être envisagés pour assurer aux détenus une détention digne, et aux personnels pénitentiaires des conditions de travail garantissant leur sécurité ", a précisé le chef du gouvernement.
Le garde des Sceaux, qui avait fait le déplacement au côté du Premier ministre, a en revanche refusé de donner des chiffres précis sur l'extension de la maison d'arrêt gardoise. "La réponse sera globale ", a indiqué Jean-Jacques Urvoas. "Elle sera devant la commission des lois de l’Assemblée et du Sénat en septembre puisque je dois rendre un rapport sur l’encellulement individuel, aujourd’hui c’est un impératif de sécurité" , a-t-il précisé.
Créer plus de places ne résoudra pas le problème, selon les syndicats
Pour Frédéric Pallini, membre de l'Ufap-Unsa, une extension de la prison à 300 places ne représente pas une solution durable. "Au bout de 5-6 mois on reviendra dans les mêmes conditions, c’est-à-dire qu’on aura le double de détenus et qu’au lieu d’en avoir 400, on en aura 600."
Ce lundi sur Twitter, l'Union syndicale des magistrats (USM), a affirmé que "la construction de nouvelles places […] [serait] une partie de la réponse à la surpopulation", mais que ce ne pouvait pas être la seule solution. L’USM a également demandé "des moyens pour les alternatives à l'incarcération et les aménagements de peine".
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