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Surirradiés d'Epinal : prison ferme requise contre les trois praticiens

Le parquet a requis mardi des peines de dix-huit mois de prison ferme contre les deux anciens médecins de l'hôpital d'Epinal et d'un an de prison ferme contre leur collègue radiophysicien. Entre 2001 et 2006, près de 450 patients de l'établissement ont été victimes de surdoses de radiation. Le procès a démarré le 24 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris et doit s'achever lundi.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charles Platiau Reuters)

Après un mois de débats devant le tribunal, le parquet de Paris a requis mardi des peines de prison fermes à l'encontre de trois praticiens de l'hôpital Jean Monnet d'Epinal. Leur
procès avait démarré le 24 septembre devant le tribunal correctionnel
de Paris.
Entre 2001 et 2006, 450 patients de l'hôpital, traités
pour des cancers de la prostate, ont été victimes de surdoses de
radiation. Au moins sept personnes sont mortes.

Mardi, trois ans de prison, dont un ferme, ont été requis à l'encontre de l'ex-radiophysicien de l'établissement, Joshua Anah, chargé du paramétrage des appareils. Selon les deux vice-procureurs, il s'est rendu coupable par sa "négligence inadmissible " d'homicides et blessures involontaires, non-assistance à personne à danger et destruction de preuves.

30.000 euros d'amende requis contre les trois prévenus

Quatre ans de prison, dont 18 mois ferme, ont également été requis contre deux anciens radiothérapeutes de l'établissement, Michel Aubertel et Jean-François Sztermer. Pour eux, les représentantes du parquet n'ont retenu que les infractions de non-assistance à personne en danger et destruction de preuves, mais pas la condamnation pour homicides et blessures involontaires. Le parquet a aussi requis 30.000 euros d'amende contre les trois prévenus.

Douze mois avec sursis ont également été requis contre l'ex-directrice de la Ddass des Vosges et l'ancien directeur de l'agence régionale d'hospitalisation Lorraine, pour non-assistance à personne en danger. La relaxe a en revanche été requise pour l'ancienne directrice de l'hôpital, ainsi que pour l'établissement, jugé au titre de personne morale.

Le procès s'achève lundi prochain, le jugement sera mis en délibéré.

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