Steve Briois débouté contre l'auteur d'un livre qui révélait son homosexualité

Steeve Briois n'a pas obtenu gain de cause. Le tribunal de grande instance de Paris a débouté, mercredi 8 juillet, le maire d'Hénin-Beaumont de ses poursuites à l'encontre des parents d'Octave Nitkowski (puisque ce dernier était mineur au moment de la parution de son livre), indique France 3 Nord-Pas-de-Calais. Steeve Briois est par conséquent condamné à leur verser 2 500 euros pour frais d'avocat.

Le vice-président du Front national réclamait 30 000 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée. Il reprochait au livre d'Octave Nitkowski, Le Front national des villes & le Front national des champs, de révéler son homosexualité. Selon le Huffington Post, le tribunal explique dans son jugement que le fait d'évoquer l'homosexualité de Steve Briois est légitime "dès lors qu'il se rapporte à l'évolution d'un parti politique qui a montré des signes d'ouverture à l'égard des homosexuels à l'occasion de l'adoption de la loi relative au mariage des personnes de même sexe, et qu’en conséquence cette évocation est légitime".

"Une vendetta à mon encontre"

En décembre 2013, la cour d'appel de Paris avait déjà débouté Steeve Briois, qui demandait l'interdiction du livre. La cour avait estimé que, en raison de son statut de "personnalité politique de premier plan", "l'évocation de l'homosexualité de M. Briois et de la supposée influence de cette orientation sexuelle sur la politique du Front national", notamment dans le débat autour du mariage homosexuel, "est de nature à apporter une contribution à un débat d'intérêt général" et "prime sur le droit au respect de ce pan de sa vie privée".

"C'est une vendetta à mon encontre. Il cherchait à me faire payer pour laver son honneur et n'a agi que par cupidité en réclamant 30 000 euros à un étudiant boursier. En portant plainte contre mes parents alors que je n'avais pas encore 18 ans, il a voulu m'intimider, mais ça ne marche pas", explique Octave Nitkowski au Huffington Post.