Le maire de Saint-Etienne assure qu'il ne quittera pas son poste. Gaël Perdriau a annoncé, lundi 28 novembre, qu'il ne comptait pas démissionner s'il était mis en examen dans le cadre de l'enquête judiciaire sur l'affaire de chantage à la vidéo intime ouverte depuis fin août. "Un mis en examen est toujours présumé innocent et donc si ce statut devait arriver, il ne changerait absolument rien à la façon que j'ai aujourd'hui de conduire le travail que les Stéphanois m'ont confié", a-t-il déclaré en conseil municipal, en réponse à une question de l'opposition."Si demain ou dans quelques mois, vous êtes mis en examen, que ferez-vous ?", lui avait demandé le chef de file de l'opposition municipale de gauche, Pierrick Courbon, en lui reprochant de "continuer à diriger la ville comme si de rien n'était" et de "jouer la carte du pourrissement". "Attendez de connaître l'histoire dans son entièreté avant de porter un jugement", a rétorqué le maire, qui a été exclu des Républicains et s'est mis en retrait de ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne.Une action judiciaire pour bloquer de nouvelles révélations de MediapartL'affaire a éclaté après une série de révélations de Mediapart sur un chantage à la vidéo visant son ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues. Lors du conseil municipal, Gaël Perdriau a aussi dû justifier son action judiciaire pour bloquer la publication de nouvelles révélations par Mediapart, ce que le site d'information considère comme une "censure préalable" qu'il conteste en justice.Le maire a affirmé qu'il s'agissait "de nouvelles accusations fondées sur des conversations privées, des excès de langage, des colères", sur la base d'"enregistrements illégaux" faits par son ancien premier adjoint. Il a reconnu des propos "grossiers et sans fondement, mais tenus dans le cadre privé et restreint de [son] bureau, dans un moment d'extrême tension avec [son] premier adjoint", dans cet enregistrement datant de novembre 2017.