La procédure a été ouverte pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics". Mais l'ex-Premier ministre s'en défend catégoriquement.Rapport de la Cour des comptes"Il n'y a rien de nouveau en ce domaine. Il y a eu uneenquête de la Cour des comptes sur ces pratiques qui a dit toutes les choses" , s'est justifié François Fillon, "Courdes comptes, qui, je vous le rappelle, est présidée par un ancien élusocialiste" , Didier Migaud.Dans ce rapport, la Cour des comptes, relevait des contratspassés avec la société Giacometti-Péron sans mise en concurrence nipublicité pour un montant de 694.959 eurosentre mai 2008 et juillet 2011. Anticor dénonce un usage de la communication "à des fins personnelles"La figure de l'UMP ajoute que "tous les sondages" ont été commandés "par appel d'offres" et "sans aucune intervention" des membres de son cabinet auprès du service d'information du gouvernement.Mais l'association de lutte contre la corruption, Anticor, ne l'entend pas de cette oreille. Sa plainte contre X est à l'origine de l'enquête, et pour son avocat, Me Jérôme Karsenti, il s'agit d'une "très bonne nouvelle [...] Notre objectif est la désignation d'un juge d'instruction pour que l'enquête soit contradictoire et que nous puissions faire des observations", ajoute le représentant légal d'Anticor.L'avocat nomme directement d'anciens ministres comme Jean-Louis Borloo et Rachida Dati, qui auraient profité du budget communication du gouvernement pour "servir des ambitions personnelles" : il s'agissait d'enquête sur leur image auprès de l'opinion.Sur France 3, Jean-Louis Borloo se défend : "Matignon faisait des sondages, demandait les questions qu'on voulait poser... Est-ce qu'un jour il y a eu une question complémentaire, je n'en sais rien", minimise l'ancien ministre du gouvernement Fillon. Après l'Elysée, les sondages de Matignon ?Anticor a déjà obtenu, grâce à des plaintes similaires, l'ouverture d'une enquête indépendante sur les sondages de l'Elysée, commandés sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.Au terme d'une longue bataille procédurale, le dossier avait été confié au juge d'instruction Serge Tournaire en janvier.