Serge Dassault mis en examen pour achat de votes
L'industriel et sénateur UMP Serge Dassault a été mis en examen, ce jeudi, dans l'enquête sur les achats de votes présumés dans sa ville de Corbeil-Essonnes.
L'ancien maire, âgé aujourd'hui de 89 ans, a notamment été mis en examen pour achat de vote, complicité de financement illicite de campagne électorale et financement de campagne électorale en dépassement du plafond autorisé. Aucun contrôle judiciaire ne lui a été imposé, a ajouté la source.
Suite logique à la garde à vue de février
Serge Dassault "conteste avec la plus grande fermeté le bienfondé de cette mise en examen qui ne repose sur aucun fondement sérieux ", a déclaré son avocat, Me Pierre Haïk, dans un communiqué. Pour le défenseur, la mise en examen repose "sur les seules accusations d'individus contre lesquels " le sénateur a déposé plainte "pour des faits d'appels téléphoniques malveillants répétés et de tentatives d'extorsions de fonds ".
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Cette mise en examen est la suite logique de sa garde à vue au mois de février dernier. Le sénateur UMP, âgé de 88 ans, avait alors bénéficié d'un aménagement en raison de son âge.
Il était alors ressorti libre des locaux de l'Office central contre la corruption et les infractions financières et fiscales, à la direction centrale de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), mais en sachant qu'il serait ultérieurement convoqué chez les juges d'instruction du pôle financier de Paris, Guillaume Daïeff et Serge Tournaire, pour un interrogatoire en vue d'une éventuelle mise en examen.
Cinq autres mises en examen dans ce dossier
Serge Dassault a toujours réfuté avoir un lien avec une corruption électorale lors des municipales de 2008, 2009 et 2010, trois scrutins qui intéressent les magistrats instructeurs.
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Jean-Pierre Bechter, qui avait été élu maire de Corbeil-Essonnes en 2009, et qui vient d'être largement réélu fin mars, a également été mis en examen par les juges dans cette affaire, tout comme quatre autres protagonistes : Cristela de Oliveira, l'une de ses adjointes, Jacques Lebigre, un cadre local de l'UMP, ainsi que deux intermédiaires présumés du système, Younès Bounouara et Mamadou Kébé.
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