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Sécurité : État des lieux

Le dernier rapport de la Cour des Comptes a épinglé le bilan en matière de sécurité du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Un thème sensible et incontournable à un an de la présidentielle. Claude Guéant est monté au créneau.
Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'insécurité, très présente en 2002, à peine moins en 2007, sera aussi l'un des grands thèmes de campagne en 2012. (afp)

Le dernier rapport de la Cour des Comptes a épinglé le bilan en matière de sécurité du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Un thème sensible et incontournable à un an de la présidentielle. Claude Guéant est monté au créneau.

La sécurité, c'est le pré-carré du Président de la République depuis son long passage au ministère de l'Intérieur entre 2002 et 2006. Pour certains observateurs, c'est même sa marque de fabrique. On se souvient de sa visite dans le quartier de la Courneuve en juin 2005, où il promettait de le passer au Kärcher.
Dans ce rapport les sages de la Cour des Comptes sont très sévères avec son bilan depuis qu'il est devenu Président de la République. Ils font notamment référence à la répartition des effectifs. Selon eux, il n'y aurait sur la voie publique que 5,5% des policiers à un instant T.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant est monté au créneau pour défendre son président.
Il critique à la fois les conclusions du rapport et la méthode employée.
L'UMP a dénoncé un document d'une totale partialité, au point que 70 députés UMP et Nouveau Centre ont écrit au président de la Cour des Comptes pour «condamner» une politisation de cette institution.
Didier Migaud a défendu le travail de son équipe : « Le rapport est exact, objectif et fruit de la collégialité et s'appuyant sur la contradiction»
L'insécurité, très présente en 2002, à peine moins en 2007, sera aussi l'un des grands thèmes de campagne en 2012.

Les statistiques :

C'est devenu une tradition à chaque début d'année : la publication des chiffres de la délinquance. C'est le ministre de l'intérieur qui les dévoile. Ils sont le symbole de la culture du résultat instaurée par Nicolas Sarkozy à son arrivée au ministère de l'intérieur en 2002.
C'est l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) qui est en charge la rédaction de ce rapport annuel.
Ainsi en 2010, les faits de délinquance ont diminué de 2.1% selon le ministère de l'intérieur. Mais dans le même temps, le nombre des violences faites aux personnes enregistré par la police et la gendarmerie a augmenté de 2,5 %.

Cet outil officiel présente « des lacunes et des imperfections » pour la Cour des Comptes.

Les moyens :

La mission Sécurité, qui finance la police et la gendarmerie représente 16,82 milliards d'euros. C'est 70% du budget du ministère.

Les effectifs :

La droite estime qu'ils n'ont jamais été aussi hauts, la gauche pense l'inverse.
Selon la cour des comptes, les policiers affectés à la sécurité publique étaient 51 000 au 1er janvier 2010. En 2003, ils étaient 1000 de moins. Mais en raison des restrictions budgétaires et de le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, les effectifs fin 2011 seront les même que fin 2002.

La vidéo surveillance :

Il y avait 10 000 caméras en France fin 2010, elles devraient être 30 000 fin 2012 sur la voie publique. La cour des comptes s'interroge sur l'efficacité réelle de ce dispositif en s'appuyant sur l'exemple des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou encore de l'Australie.

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