Selon le quotidien Le Monde , une enquête est en cours sur dessoupçons de trafic d'influence par Nicolas Sarkozy auprès d'un haut- magistrat. Lesinvestigations auraient été déclenchées à partir d'une conversation enregistréeentre l'ancien chef de l'Etat et son avocat, Me Thierry Herzog. Une écouteentre un client et son conseil : le procédé sur lequel se focalisent lesrares commentaires à l'UMP. La gauche prend moins de gants. Un scandale d'Etat sur le fond ou la forme ?Des écoutes ordonnées par deux magistrats auraient permis, selon Le Monde , l'ouverture d'un dossier très éloigné de l'enquête première sur lefinancement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Les enregistrementsrenverraient vers un volet de l'affaire Bettencourt : des écoutes sur une conversation en principe "inviolable" entre un avocat, Me Herzog et un client, l'ancienprésident de la République. L'un des rares élus UMP à réagir s'arrête sur ce point :Benoist Apparu brandit, sur France Info, "le respect du droit de la défense." Peu importe en résumé pour ledéputé de la Marne ce que les enquêteurs découvrent, puisque "le procédé estillégal.Sur son compte Twitter, le député UMP Thierry Mariani cible les magistrats. Et, dans une interview au Monde, il estime qu'il "y a un réel acharnement de certains magistrats contre Nicolas Sarkozy (...) La succession d'affaires depuis deux ans donne l'impression que certains ont envie de ne pas le lâcher. Cet acharnement est choquant".Le député UMP duNord, Sébastien Huygues s'offusque que les téléphones professionnels etpersonnels de Nicolas Sarkozy aient été mis sur écoute. C'est "unacharnement" dit-il sur France Info, parce que "la côte de l'ancienprésident est en hausse." L'UMP Nadine Morano prend la défense de Nicolas Sarkozy sur Twitter :Au PS : oui à l'indépendance de la justice Au Parti socialiste, la voix officielle prend soin d'émettre des réserves tout en appuyant sur la "gravité " des souçons visant un ancien président de la République. David Assouline, porte-parole de la rue de Solférino Si la véracité desécoutes pratiquées venait à être établie, il s'agirait d'un scandale d'Etat.Mais justement parce qu'il s'agit d'une instruction judiciaire en cours et quimet en cause un ancien président de la République, il faut observer unecertaine retenue.De son côté, Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale " justice et libertés" au PS, met en avant "la bonne nouvelle de l'indépendance de la justice ". La réaction ou la miseau point de l'Ordre des avocats sur le secret professionnel, était toujoursattendue en milieu d'après-midi vendredi.