Réseau de machines à sous clandestines en Nouvelle-Aquitaine : une élue démissionne après sa mise en examen
Une élue de la mairie de Terrasson, en Dordogne, "a décidé de solliciter monsieur le préfet (...) pour accepter sa démission de son poste d’adjointe au maire et de conseillère municipale avec effet immédiat", indique, samedi 30 septembre, la municipalité dans un communiqué. Une femme mise en examen dans une affaire de machines à sous clandestines, indique France Bleu Périgord. "Même si la présomption d’innocence est de mise dans toute affaire judiciaire, l’action municipale ne peut être entachée par des affaires personnelles", peut-on lire dans ce même document.
14 personnes ont été interpellées mardi. Trois ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire jeudi, dont cette élue et son mari, pour "importation, détention, mise à disposition, installation et exploitation en bande organisée d’appareils de jeux de hasard" et pour "blanchiment aggravé et participation à une association de malfaiteurs". Ces trois suspects sont soupçonnés d’être à la tête d’un réseau d’installation de machines à sous clandestines dans de nombreux bars de la région, a précisé le parquet de Bordeaux, vendredi.
Plus d'un million et demi d'euros de gains
L'affaire débute début 2022 à Limoges, en Haute-Vienne, lorsque des gendarmes repèrent la présence illégale de machines à sous au sein d’un bar associatif. Sur le contrat de maintenance, les enquêteurs voient le nom d'une entreprise domiciliée à Terrasson. Le gérant n'est autre que le mari de cette élue de la commune, qui compte environ 6 000 habitants, rapporte France Bleu Périgord.
Après un an et demi d'investigations, les enquêteurs découvrent que des machines à sous clandestines, -des "bandits manchots"- sont présentes dans de nombreux bars PMU et dans des locaux associatifs communautaires des départements de la Haute-Vienne, de la Dordogne, de la Corrèze, du Lot et de l’Aveyron. Les machines sont maquillées en bornes d'accès à internet afin de ne pas attirer l'attention. "Les gains engendrés étaient supérieurs à 1,5 million d’euros", indique le parquet de Bordeaux.
Les perquisitions menées en France ont permis de saisir quatre véhicules, 320 500 euros sur des comptes bancaires, 97 700 euros en numéraire et 17 machines à sous. "Les investigations se poursuivent", ajoute le parquet de Bordeaux. L'enquête est confiée au service central des courses et jeux de la police judiciaire à Paris.
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