Une réforme de "la justice du 21 e siècle" est en préparation au gouvernement. Elleinquiète les greffiers qui pourraient se voir attribuer de nouvelles missions. Un changement alors que la profession se ditsurchargée de travail avec des salaires gelés.De nouvelles missions pour les greffiersLa réforme voulue par la ministre de la Justice, ChristianeTaubira, passerait par de nouvelles attributions pour les greffiers. Ces officiersde justice sont chargés en quelque sorte de faire tourner les tribunaux, en veillant au bon déroulement des audiences,depuis les débats jusqu'à la signature des actes et des jugements. Une éventuelle extension de leurs missions n'estpas vue d'un bon oeil. Michel Carlier, secrétaire adjoint de la CGT- Justice, dans le Nord-Pas-de-Calais donne l'exemple du divorce jusqu'ici dévolu aux magistrats.La ministre de la Justice a annoncé aux syndicats de greffiers l'ouverture des négociations le 11 avril, sans préciser le montant de l'enveloppe allouée pour la réforme.Les salaires au coeur des revendications Un greffier de Montpellier témoigne d'un quotidien professionnel chargé. Le périmètre de leursmissions ne leur donne pas le temps de souffler, il ne voit pas comment ilpourrait faire plus, à salaire égal. Boris exerce à la cour d'appel. Il évoque un métier passionnant mais "une profession exaspérée, des jeunes qui commencent leur carrière à 1.500 euros après cinq ans d'études".Si des missions supplémentaires sont mises à l'étude, laquestion de la rémunération va se poser. Les salaires des fonctionnaires étantgelés, les négociations s'annoncent serrées.