Radié du barreau pour des accusations de plagiat, l'avocat Arash Derambarsh fait appel
En juillet, la thèse de cet élu des Hauts-de-Seine avait été annulée après une procédure disciplinaire lancée par l'université Paris 1.
L'Ordre des avocats de Paris a prononcé mardi 27 avril la radiation de Me Arash Derambarsh, accusé d'avoir plagié sa thèse qui lui a permis d'accéder à ce titre d'avocat. Dans un communiqué diffusé sur Twitter, ses avocats ont annoncé cette radiation et leur intention de faire appel "dans les heures qui viennent", ce qui permet pour l'instant à Arash Derambarsh de continuer à exercer.
Communiqué de presse dans l’affaire @Arash Derambarsh pic.twitter.com/107Bf6dPjX
— Yassine BOUZROU (@BOUZROU1) April 27, 2021
"Comme en ont fait état les avocats de M. Derambarsh, le conseil de discipline de l'Ordre des avocats de Paris a prononcé mardi une décision de radiation", a confirmé l'Ordre. Une fois l'appel formé, ce sera à la cour d'appel de Paris de se prononcer sur ce dossier, une décision qui pourrait prendre plusieurs mois.
Les six avocats de Me Derambarsh – Francis Teitgen, Nicolas Rebbot, Thierry Vallat, Besma Maghrebi, Benoît Arvis et Yassine Bouzrou – estiment que la décision disciplinaire est "incompréhensible" pour eux comme pour leur client.
Un "taux de plagiat" estimé à 76% par l'université
En juillet, la thèse de cet élu des Hauts-de-Seine avait été annulée après une procédure disciplinaire lancée par l'université Paris 1, et son auteur exclu définitivement de tout établissement d'enseignement supérieur, une décision rarissime. Il a aussi fait appel de cette décision.
Dans son rapport de 40 pages, la commission disciplinaire de l'université affirmait avoir examiné la thèse d'Arash Derambarsh à l'aide d'un logiciel qui avait révélé "un taux de plagiat s'établissant à 76%" de l'ensemble du travail.
L'université a saisi la justice, et le parquet de Paris a ouvert le 2 octobre une procédure confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) sur ces faits qui pourraient être qualifiés pénalement de "contrefaçon littéraire" ou de "faux".
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