"Quand j'ai mis la burqa, il m'a engueulée" raconte la petite soeur de Sid Ahmed Ghlam
C'est la petite soeur de Sid Ahmed Ghlam qui nous a appelé pour témoigner. Cette jeune femme voilée parle d'un garçon bien, généreux, jamais il n'aurait pu faire ça. "Il n'était pas du tout extrémiste. Quand j'ai mis la burqa dit-elle, il m'a engueulée, ce n'est pas ça l'islam". Mais aussi elle raconte un évènement troublant, un témoignage à prendre au conditionnel.* La veille de son interpellation, il aurait accueilli quelqu'un chez lui. "Samedi soir, je lui parlais. Il m'a dit 'je vais héberger' quelqu'un, un Kabyle. Sa tante elle va le jeter dehors. Et le lendemain il se passe tout ça..."*
"Qu'est-ce qui fait que ces jeunes partent là-bas ?"
Autre lieu, autre quartier, celui du Vert-Bois, un quartier sensible de Saint-Dizier. Au 9e étage d'une barre HLM vit une autre soeur du terroriste présumé. Sa porte rouge porte encore les traces du passage des policiers. Cette porte, c'est un homme barbu, habillé d'une longue tunique qui l'ouvre. C'est le mari de la sœur de Sid Ahmed. "*Je pratique ma religion sans pour autant avoir des pensées comme ces gens-là. C'est ça que je ne comprends pas. Qu'est-ce qui fait que ces jeunes partent là-bas. Il ne m'en a jamais parlé."
"Il voulait être pilote de ligne"*
Mais un autre membre de la famille tient un tout autre discours. Mohamed se présente comme le cousin du suspect. "Il devenait plus extrémiste car il ne voulait plus parler avec les femmes. Il s'est un peu éloigné de se propre famille. Il est étudiant en informatique mais il n'a pas réussi ce qu'il voulait, il voulait être pilote de ligne. C'est suite à ses fréquentations qu'il a dérapé ".
Mais à la mosquée de Saint-Dizier, les pratiquants affirment ne jamais l'avoir aperçu.
Enfin la compagne de Sid Ahmed Ghlam vit dans une petite maison aux volets fermés depuis mercredi, depuis l'intervention des forces de l'ordre qui a troublé le calme de ce quartier pavillonnaire. La plus proche voisine est encore sous le choc. "C'était une jeune femmes très gentille avec deux enfants. On se disait bonjour. Elle était habillée avec la burqa, on ne lui voyait que les yeux, ça ne me dérangeait pas".
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