Proxénétisme au Carlton: une escort-girl raconte sa nuit américaine avec DSK
La jeune femme est l'une des deux escort-girls qui ont fait un voyage aux Etats-Unis en mai dernier avec trois hommes, dont le commissaire Lagarde et un représentant d'Eiffage.
Elle se présente comme une "libertine" plutôt qu'une prostituée. Florence V., originaire de Valenciennes (Nord), a raconté aux policiers qui enquêtent sur l'affaire de proxénétisme au Carlton de Lille son escapade à Washington (Etats-Unis) en mai dernier. Elle affirme y avoir eu une relation sexuelle avec Dominique Strauss-Kahn l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI). Un témoignage que s'est procuré M6 mercredi 26 octobre.
Du 11 au 13 mai, cette jeune femme décrite comme "banale" par la chaîne a accompagné le commissaire lillois Jean-Christophe Lagarde, le dirigeant d'une filiale du groupe Eiffage, David Roquet, ainsi que le militant socialiste et entrepreneur Fabrice Paszkowski pour participer à des soirées libertines dans la capitale américaine, où siège le FMI. Une autre escort-girl était présente. Leur voyage s'est terminé la veille de l'arrestation de DSK à New York.
"J'ai été payée en liquide"
Florence V. a notamment raconté aux enquêteurs le déroulement d'une soirée. "Nous nous sommes rendus au W Hotel", explique-t-elle, en référence à un établissement quatre étoiles situé en plein cœur de Washington. L'escort-girl explique y avoir passé la nuit avec Dominique Strauss-Kahn, qui était à l'époque à la tête du FMI. "Une relation tout à fait consentie", précise-t-elle. Elle décrit d'ailleurs son ancien client comme "plutôt agréable et très charismatique. C'est un libertin qui s'assume." La jeune femme précise avoir été payée en liquide par l'un des deux entrepreneurs lillois, mais n'a pas indiqué le montant de la prestation.
Dominique Strauss-Kahn savait-il que les deux femmes étaient payées par David Roquet et Fabrice Paszkowski ? Dans ce cas, il pourrait être poursuivi pour "recel d'abus de biens sociaux". Pour l'instant, l'ancien patron du FMI n'est pas inquiété par la justice. En revanche, Lagarde, Roquet et Paszkowski font partie des huit personnes mises en examen dans cette affaire, notamment pour "proxénétisme aggravé".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.