Procès Rob Lawrie : aide aux migrants, que prévoit la loi ?
Le délit de solidarité c'est fini. Welcome et Vincent Lindon sont passés par là. La loi de 2012 aussi. Désormais, les actions humanitaires désintéressées comme prêter son appartement, donner des médicaments ou de quoi manger à des migrants n'est plus répréhensible par la loi, à condition qu'il n'y ait aucune contrepartie. Si il y a rémunération ou service en échange, cela devient une aide au séjour irrégulier et c’est passible de poursuites pénales.
Tout comme l'aide au passage. Les passeurs, lettons, ukrainiens ou lituaniens, à peine moins miséreux que les migrants qu'ils font monter dans leur camion en direction de l'Angleterre pour quelques centaines ou milliers d'euros, finissent régulièrement à Boulogne-sur-Mer. En comparution immédiate.
Mais l'aide au passage, c'est aussi ce que la justice reproche à Rob Lawrie. Cet ancien militaire encourt 5 ans de prison. Il affirme qu'il n'y n'a pas touché un centime. L’homme prétend n’avoir aidé une fillette afghane de quatre ans que par pure humanité, devant l'insistance de son père. Une circonstance atténuante que devrait entendre le tribunal.
Même si, en décembre dernier à Grasse, Claire, militante de 72 ans a été condamnée à 15000 euros d'amende. Elle avait emmené deux Erythréens en voiture à la gare.
A LIRE AUSSI ►►►Un Anglais jugé pour avoir sorti une enfant de la jungle de Calais : "Est-ce une faute"?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.