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Procès Mahé : le général Poncet dément avoir donné l'ordre implicite de tuer Firmin Mahé

Le général Poncet est venu témoigner dans le procès de quatre militaires de la force Licorne en Côte d'Ivoire. Ils sont jugés par la cour d'assises de Paris pour le meurtre de Firmin Mahé en 2005. L'un des accusés affirme que c'est le général qui avait à l'époque donné l'ordre implicite de tuer Firmin Mahé, soupçonné d'être un bandit. Le général a une nouvelle fois démenti.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

C'était un
témoignage très attendu dans le procès Mahé, où quatre anciens militaires de la
force Licornes en Côte d'Ivoire sont jugés pour le meurtre d'un jeune homme
,
Firmin Mahé, en 2005. Devant la cour d'assise de Paris, l'ancien commandant de
cette force, le général Henri Poncet, est venu à la barre des témoins.

L'un des accusés, le colonel Éric
Burgaud accuse le général de lui avoir donné l'ordre implicite de faire en
sorte que Firmin Mahé, transporté dans un véhicule blindé français n'arrive pas
vivant. Selon lui, le général lui aurait dit : "Roulez doucement...vous
m'avez compris."

Des accusations que le colonel a
réitéré devant la cour d'assises : "J'affirme devant vous que le général Poncet
ici présent m'a bien donné l'ordre dont j'assume la
totale responsabilité de l'avoir transmis, moi, mais pas cet homme-là."

"Je n'ai jamais tenu ces propos"

Car à la
barre, le général Poncet – qui a bénéficié d'un non-lieu durant l'enquête – a
maintenu qu'il n'avait jamais donné l'ordre de tuer Firmin Mahé, accusé d'un un
coupeur de route, un bandit. "Je n'ai jamais tenu ces propos Monsieur le
président"
, a expliqué le général.

Selon lui,
si le colonel l'accuse, c'est qu'il a sans doute souffert d'un "décrochage
du sens moral"
, lié au stress de la mission, au désarroi, à l'empathie
avec la population qui subissait à l'époque les exactions de ces "coupeurs
de route" dans une Côte d'Ivoire en guerre et divisée.

 

 

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