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Attentats de janvier 2015 : le procès suspendu au moins jusqu'au 12 novembre après la découverte de plusieurs cas de Covid-19

Après que trois accusés ont été diagnostiqués positifs au coronavirus, l'ensemble de la cour doit désormais se faire tester, selon nos informations.

Article rédigé par franceinfo
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Le principal accusé du procès des attentats de janvier 2015, Ali Riza Polat, le 26 octobre 2020. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

Après plusieurs fausses alertes, le Covid-19 a fini par interrompre le procès historique des attentats de janvier 2015, à deux semaines du verdict. L'audience a été suspendue au moins jusqu'au 12 novembre, a appris franceinfo de source judiciaire, mardi 3 novembre, à l'issue d'une réunion téléphonique entre le président de la cour d'assises spéciale et les avocats référents. La date précise sera décidée en fin de semaine.

Cette longue interruption s'explique par la contamination de trois accusés au Covid-19 et par la nécessité subséquente de tester l'ensemble de la cour, selon une source proche du dossier.

Le principal accusé pris de vomissements

C'est d'abord le principal accusé, Ali Riza Polat, qui a été testé positif, samedi. Quatre jours plus tôt, cet homme de 36 ans, poursuivi pour "complicité de crimes terroristes", le plus lourd chef d'accusation, avait fait un malaise, provoquant la suspension des débats. Pris de vomissements, il avait été renvoyé en maison d'arrêt pour voir un médecin, mais le procès avait pu reprendre dès le jeudi matin, son test étant négatif.

Le président de la cour d'assises spéciale de Paris, Régis de Jorna, avait appelé "tout un chacun à respecter les règles de distanciation sociale". "Les plaidoiries se feront avec masque" et "le masque doit être porté correctement", avait-il insisté.

Ali Riza Polat, dont la santé ne s'est pas améliorée malgré son retour dans le box, a finalement été testé une seconde fois et le résultat est revenu positif. Les dix autres accusés présents au procès - trois sont jugés par défaut - ont alors été testés. Deux autres accusés, Metin Karasular et Saïd Makhlouf, se sont avérés positifs. Le premier est dans le box d'en face, le second assis à quelques mètres d'Ali Riza Polat. Mais les trois hommes sont détenus à la prison de la Santé. 

Le calendrier du procès perturbé

Les tests PCR réalisés sur cinq autres accusés détenus à Fleury-Mérogis, Amar Ramdani, Nezar Pastor Alwatik, Willy Prevost, Michel Catino et Abdelaziz Abbad, se sont révélés négatifs. Mais de nouveaux prélèvements doivent être effectués jeudi, les premiers ayant été réalisés de "manière trop précoce par rapport à la date du dernier contact", comme l'a indiqué Régis de Jorna aux avocats. En attendant, les accusés "sont isolés et surveillés cliniquement"

"Au regard des  protocoles sanitaires en vigueur nécessitant un isolement tant des cas positifs que des cas contacts, l'audience ne pourra reprendre cette semaine", avait déjà fait savoir le président de la cour d'assises spéciale.

Cette suspension d'audience va perturber le calendrier initialement fixé avec, en début de semaine, la fin des plaidoiries des parties civiles, qui ont débuté jeudi après-midi, et le réquisitoire des avocats généraux, prévu mercredi après-midi et jeudi. Les avocats de la défense devaient quant à eux plaider les 6, 9, 10 et 11 novembre. Le verdict était attendu vendredi 13 novembre, en fin de matinée.

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