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Procès de l'UIMM: Gautier-Sauvagnac confirme les dons en liquide

Devant le tribunal correctionnel de Paris, l'ancien patron du syndicat de la métallurgie a confirmé que les quelque 16 millions d'euros, retirés en liquide entre 2000 et 2007, étaient bien destinés aux syndicats. "Ces contributions étaient une forme d'appui que depuis des décennies l'UIMM apportait à des organisations de salariés et patronales", a martelé Denis Gautier-Sauvagnac. Qui n'a pas donné les noms des bénéficiaires.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Jusqu'ici, il avait refusé de se prononcer sur le sujet. Mais à l'audience ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Paris, Denis Gautier-Sauvagnac a infléchi son discours. Pour l'ancien patron de l'UIMM, les retraits d'argent en liquide étaient bien destinés aux syndicats. 

La justice s'interroger sur les quelque 16 millions d'euros qui ont été retirés, en liquide, entre 2000 et 2007, des caisses de l'Entraide professionnelle des industries et des métaux (Epim), une structure de l'UIMM destinée à apporter "un appui moral et matériel" à ses adhérents quand ils subissent un conflit du travail.

"Je reconnais que je n'ai pas été assez clair jusqu'à présent et je confirme ici les propos d'Arnaud Leenhardt" , a déclaré à la barre Denis Gautier-Sauvagnac. Leenhardt, à la tête de l'UIMM entre 1985 et 1999, avait accusé mercredi dernier "les cinq syndicats représentatifs" d'avoir touché des enveloppes.

Aucun nom

"Ce sont bien les syndicats" , a donc confirmé son successeur. "Ces contributions étaient une forme d'appui que depuis des décennies l'UIMM apportait à des organisations de salariés et patronales." Ces aides se présentaient, selon lui, sous deux formes : des chèques pour acheter, à prix d'or, des espaces publicitaires ou des locations de stands ; et du liquide distribué plus discrètement.

"C'était en quelque sorte une forme d'abonnement. Mon prédécesseur m'avait indiqué les montants qu'il fallait verser, et je m'y suis tenu" , a-t-il expliqué.

Les révélations s'arrêteront là : Denis Gautier-Sauvagnac n'a pas souhaité donner les noms de ses interlocuteurs. Pour ne pas "trahir leur confiance" .

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